jeudi, avril 25

Les autorités de Hong Kong s’opposent fermement aux propos de l’UE

L’Union européenne a dénoncé la réforme du système électoral à Hong Kong, disant y voir une violation par la Chine de ses engagements internationaux, et a menacé d’envoyer une délégation en visite dans la région administrative spéciale.

Conseil législatif de Hong Kong, appelé Legco

Le parlement de Hong Kong a approuvé fin mai la plus importante réforme du système politique local depuis la rétrocession à la Chine de Hong Kong au Royaume-Uni, en 1997, une mesure renforçant la législation de la Chine sur le territoire.

Cette annonce de Bruxelles a provoqué la colère de la Chine, qui considère Hong Kong comme ses affaires internes, et d’accroître les tensions sino-européennes après que l’UE a suspendu la ratification d’un nouveau pacte d’investissement avec la Chine en citant des sanctions imposées contre des eurodéputés.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré que l’UE va « intensifier sa réponse à la situation à Hong Kong, notamment en renforçant le soutien à sa société civile et à sa presse, en faisant la promotion de la liberté d’expression, facilitant la mobilité des citoyens hongkongais, de même qu’en garantissant que les procès d’activistes pro-démocratie à Hong Kong soient observés ».

« Une visite de représentants de haut rang de l’UE est envisagée« , a-t-il ajouté dans un communiqué.

De son côté, le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK) s’est fermement opposé aux accusations infondées portées par l’Union européenne à l’encontre de la décision relative à l’amélioration du système électoral de Hong Kong adoptée par l’Assemblée populaire nationale.

Le gouvernement de Hong Kong a exhorté la communauté internationale à cesser son ingérence dans les affaires de Hong Kong, qui relèvent des affaires intérieures de la Chine.

«Cette décision est tout à fait constitutionnelle, légale, raisonnable et rationnelle. Les autorités centrales prennent l’initiative, au niveau étatique, d’améliorer le système électoral de Hong Kong, afin de combler les lacunes et d’éliminer les déficiences du système électoral existant», a déclaré un porte-parole des autorités hongkongaises.

«L’établissement d’un système démocratique correspondant à la situation réelle à Hong Kong est pleinement conforme à l’ordre constitutionnel selon le principe « un pays, deux systèmes«  et répond aux caractéristiques de Hong Kong pour remettre la RAS sur la bonne voie et effectuer une rectification», a déclaré le porte-parole.

Ce dernier a indiqué que son gouvernement s’oppose «fermement aux affirmations trompeuses de l’UE concernant l’amélioration du système électoral, ainsi qu’à leurs arrière-pensées».

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Le porte-parole a souligné que l’amélioration du système électoral de Hong Kong est «opportune et nécessaire, car des forces anti-chinoises ont semé le chaos au sein du Conseil législatif, paralysé le fonctionnement du gouvernement» de Hong Kong, et «se sont même alliées à des forces extérieures pour porter atteinte à la sécurité et aux intérêts de Hong Kong».

«Aucun pays où gouvernement ne peut fermer les yeux sur de tels dangers. Le gouvernement de la RASHK s’est engagé à veiller à ce que les élections se déroulent de manière équitable, juste et ouverte», a indiqué le porte-parole.

Ce dernier a noté qu’il était «hypocrite de la part de l’UE d’attaquer la Chine en créant des problèmes à Hong Kong avec les droits de l’homme, la démocratie et l’autonomie comme prétextes».

Le porte-parole a déclaré que le gouvernement de Hong Kong «réfute fermement l’accusation de mise à mal du principe Un pays, deux systèmes».

Le gouvernement central de Chine «appliquera inébranlablement le principe Un pays, deux systèmes, qui constitue la meilleure organisation institutionnelle pour assurer la prospérité et la stabilité à long terme de Hong Kong, et veillera à ce qu’il soit pleinement appliqué à Hong Kong».

«La base juridique de la mise en œuvre du principe Un pays, deux systèmes est la Constitution de la République populaire de Chine et la Loi fondamentale de Hong Kong, et non la Déclaration conjointe sino-britannique», a indiqué le porte-parole.

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