jeudi, avril 25

Les déchets médicaux sous étroite observation

Le ministère de l’écologie et de l’environnement a appelé à un traitement rapide des déchets médicaux, à mesure que la lutte contre le nouveau coronavirus se poursuit.

Le ministère s’est engagé à couvrir pleinement la surveillance de l’environnement et les services concernant les installations et établissements médicaux à travers le pays, selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion de travail.

Il a également exhorté à la mise en œuvre solide de l’élimination et du traitement rapides et efficaces des déchets médicaux.

Hausse considérable des déchets médicaux

Le 13 février, l’organe chargé de la protection environnementale a mit en place un plan visant à renforcer la capacité de traitement des déchets médicaux dans la province du Hubei, épicentre de l’épidémie de nouveau coronavirus.

Le ministère s’était d’ailleurs engagé à prendre plus de mesures pour s’assurer que tous les déchets médicaux soient traités, afin de contenir les risques environnementaux occasionnés par le virus.

Confronté à la forte demande de traitement de déchets médicaux potentiellement contagieux, le ministère a mobilisé – mi-février – 23 unités mobiles à Wuhan, à Xiaogan, à Huanggang et dans d’autres villes les plus touchées par l’épidémie, selon un bilan établi mardi. Dix autres unités devront partir pour Wuhan.

Pour accélérer le transport des déchets médicaux, le ministère a pris des dispositions pour la livraison de 38 véhicules de transport de déchets médicaux dans la province du Hubei, et 25 autres seront livrés d’ici lundi prochain.

Jusqu’à présent, tous les déchets médicaux, y compris ceux liés au nouveau coronavirus ont été traités sur une base quotidienne, a indiqué le ministère dans un communiqué, publié mi-février.

Les statistiques ont montré que la capacité de traitement des déchets médicaux dans la province du Hubei s’est élevée à 317,5 tonnes par jour, soit une augmentation considérable de 137,5 tonnes par jour par rapport à la période d’avant épidémie.

De plus, la capacité de traitement à Wuhan a presque doublé, avec la quantité totale de déchets médicaux traitée atteignant 1.123,8 tonnes depuis le 20 janvier.

Des déchets transformés en ciment

Le 25 février, 248 seaux de déchets médicaux, pesant plus de quatre tonnes, ont été transportés à une cimenterie pour traitement sécurisé dans le district de Yangxin. Ils ont été incinérés dans des fours à ciment.

De plus, les déchets médicaux, collectés dans les hôpitaux désignés de COVID-19 à Wuhan, épicentre de l’épidémie de nouveau coronavirus, ont été désinfectés avant d’entrer dans le grand four à ciment de l’entreprise.

Wang Jiajun, directeur de la cimenterie Huaxin, a expliqué que « les sacs de déchets médicaux seraient désagrégés et gazéifiés immédiatement dans le précalcinateur à une température d’environ 1.150 degrés Celsius ».

Les déchets restants ont été brûlés dans le four rotatif à une température d’environ 1.400 degrés Celsius. Tous les déchets finiront par être transformés en ciment après une combustion complète, d’après ce dernier.

Une entreprise française envoie des machines spécialisées

D’ailleurs, l’entreprise française Tesalys, basée à Saint-Jean (Haute-Garonne), a mis au point des machines spécialisées dans le traitement des déchets médicaux à risques infectieux. Acheminée par avion, une première machine a été livrée récemment à l’un des centres hospitaliers de la l’agglomération de Wuhan.

« Nous devrions livrer entre 30 et 50 machines en Chine dans les prochains mois. Nous sommes par ailleurs très sollicités par d’autres pays asiatiques touchés par l’épidémie de coronavirus, comme la Thaïlande et le Vietnam », a expliqué Miquel Lozano, président et co-fondateur de Tesalys, au journal L’UsineNouvelle.

La machine broie les déchets et les décontamine sur site en moins d’une heure, grâce à un traitement thermique à 135 °C. Selon les versions, les capacités de traitement varient de 20 à 100 kilos à l’heure. Ces appareils sont destinés aux hôpitaux, cliniques, laboratoires d’analyses médicales ou de recherche.

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