Alors que le monde traverse une crise multidimensionnelle, les agissements de certains pays occidentaux notamment des Etats-Unis constituent de véritables menaces pour la paix mondiale et la stabilité dans les relations internationales.
Le 4 février 2023, dans une attitude paranoïaque qui caractérise sa politique à l’égard de la Chine, l’administration américaine a qualifié un ballon civil chinois, destiné à la recherche météorologique de « ballon espion » et l’a détruit à l’aide d’un avion de guerre comme un forcené qui tue une mouche avec un marteau.
Il est connu de tous que ce type de ballon de recherche peut échapper au contrôle du fait des variations climatiques et de sa manœuvrabilité et dévié de sa trajectoire initiale. En dépit de cette réalité, les hommes politiques et les médias Américains sont entré dans une crise hystérique pour attaquer la Chine.
Cette attitude irresponsable ne devrait guère étonner venant des USA dont le Président a affirmé le 7 février 2023 sans modestie aucune que « les Etats-Unis sont dans la position la plus forte depuis des décennies pour concurrencer la Chine ou qui que ce soit d’autre dans le monde ». Cette affaire de ballon était certainement l’opportunité pour le Président Américain de redorer son audience au plan politique intérieure et étrangère calamiteuse ?
Cette attitude relève bien des caractéristiques propres à la gouvernance américaine. En prétextant que ce ballon est un engin espion, les autorités américaines nous rappellent « le mensonge d’état» présenté par le Secrétaire d’Etat Colin Powell à la tribune de l’ONU le 5 février 2003. Ce mensonge a consisté en une véritable mise en scène telle au théâtre des marionnettes.
A la tribune des Nations Unies, face à un Conseil de Sécurité stupéfait, le Secrétaire d’Etat M. Colin Powell a tenu dans sa main levée un flacon de poudre blanche, affirmant qu’il s’agissait là de la preuve que le Président Irakien Saddam Hussein fabriquait et utilisait des armes de destruction massive. Ce flacon pourrait certainement contenir de la poudre de savon ou de la cendre de papier brulé. Colin Powell a poursuivi sa présentation en montrant des photos satellites de soi-disant « prototypes de laboratoires spécialisés dans la recherche biologique », « d’abris d’usines d’armes chimiques », etc…
Jamais l’ONU n’avait été le théâtre d’une mise en scène aussi grotesque. Jamais un si haut responsable d’un grand pays, de surcroit, membre du Conseil de Sécurité n’avait pris la Communauté internationale pour un niai d’esprit. Malgré que le Conseil de Sécurité ait refusé de donner son accord, l’administration américaine présidée par Georges W. Bush lancera la guerre contre l’Irak pour achever l’œuvre de destruction de ce pays, entamée par Bush père douze années au paravent. La morale de cette histoire est que dans la politique des Occidentaux notamment des USA « seul le contraire de ce qu’ils disent est vrai ».
A ce jour les enquêteurs Américains n’ont rien trouvé pouvant affirmer que le ballon Chinois était un engin lié à un programme d’espionnage. Cependant, nous ne serons pas surpris si dans les jours à venir l’administration américaine présentait au monde de « vraie fausses preuves d’actes d’espionnage » qu’aurait menées ce ballon. Le mensonge et la violence caractérisent les relations existant entre les USA et le reste du monde. Pour mémoire depuis 1950 les USA ont menés une trentaine de guerres, d’interventions militaires et de bombardements principalement sur la base de mensonge, d’unilatéralisme et d’hégémonisme.
La situation qui prévaut en Ukraine est le dernier exemple de cette hypocrisie de la première puissance du monde. Les Dirigeants Américains suivent les traces de leurs prédécesseurs en utilisant la politique de l’intimidation et de la guerre permanentes. A cet égard une sagesse bien connue enseigne « qu’un guerrier si puissant soi-il sera un jour vaincu ». Autrement dit « l’humilité est bonne conseillère ». L’attitude hostile envers la Chine ne peut en aucun cas influencer les pays du Sud, les peuples épris de paix et de justice, notamment les pays africains, qui savent très bien identifier leurs véritables alliés.
Les Dirigeants occidentaux n’apprennent ni du passé de l’humanité, ni de la marche de l’histoire des peuples. Alors il ne reste plus aux partisans de la paix mondiale, du multilatéralisme et du développement partagé qu’une seule option ; celle de la poursuite de l’interaction commune pour mettre définitivement fin à l’arrogance et à l’hypocrisie des pays Occidentaux. L’Afrique, l’Amérique Latine, l’Asie, la Chine et la Russie doivent ensemble mener une politique pragmatique pour maintenir leurs relations sur la voie de la construction d’un avenir commun.
