vendredi, mars 29

Les européens s’inquiètent du contexte économique chinois

Les entreprises de l’Union européenne sont « prises entre deux feux » dans la guerre commerciale opposant la Chine aux Etats-Unis, pesant sur l’environnement économique et les exportations vers les Etats-Unis, a annoncé la Chambre de commerce européenne en Chine.

La guerre commerciale ne profite pas aux entrepreneurs européens, contrairement ce que certains auraient pu espérer.

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« A présent, les tensions commerciales sont perçues comme un facteur d’incertitude supplémentaire pour l’environnement des affaires« , a indiqué Charlotte Roule, vice-présidente de la Chambre, lors de la présentation de l’étude à la presse.

Cette dernière a souligné que « de l’avis de nos membres, les tensions commerciales ne sont pas bonnes pour les affaires« . Selon l’enquête auprès de 585 entreprises :

  • 23% des européens s’inquiètent du conflit entre les deux premières puissances économiques mondiales
  • 45% sont préoccupés par le ralentissement économique de la Chine,
  • 27% s’inquiètent de celui de la croissance mondiale,
  • 23% s’inquiètent de la hausse du coût du travail dans le pays.

L’étude a été réalisée en janvier, au moment où les tensions commerciales s’accentuaient. Elles ont repris de plus belle début mai avec l’imposition réciproque de nouveaux droits de douane plus élevés.

Au début de l’année, un quart des entreprises européennes implantées en Chine assuraient souffrir de la hausse des droits de douane pratiqués par Washington sur les produits chinois.

D’autant que de nombreuses entreprises européennes fabriquent en Chine des produits qu’elles exportent ensuite dans le monde entier.

6% des entrepreneurs ont déjà délocalisé leur entreprises, afin de contourner les sanctions américaines, ou bien envisageaient de le faire, principalement ailleurs en Asie ou en Europe.

Regrettant la méthode employée par le président Donalt Trump dans sa campagne contre Pékin, les Européens estiment que « les questions de fond qui sous-tendent la guerre commerciale doivent obtenir une réponse, que ce soit en termes d’accès au marché, de blocages administratifs, de réforme des entreprises publiques ou encore de transferts forcés de technologie », a précisé Charlotte Roule.