vendredi, mars 29

Les médias chinois contribuent à la diffusion du discours russe en Afrique francophone

Face à l’avancée de la Chine et de la Russie en Afrique, la France analyse de plus en plus ces influences et tente de les contrer tant bien que mal. Dans une note, l’Institut national français de l’audiovisuel (INA) atteste que les médias chinois aident la Russie à diffuser son discours en Afrique francophone.

Pour l’INA, les médias chinois aident la Russie à diffuser son discours en Afrique francophone. C’est le point de vue défendu par un article publié le 22 février sur le site de l’établissement public. «Des contenus communs sont désormais rédigés par les agences d’État chinoises et russes. Objectif : discréditer les anciennes puissances coloniales pour mieux installer leur propre influence sur le continent».

L’institut français explique que les médias chinois reprennent des propos de politiques, analystes, ou experts, afin d’« affirmer un positionnement » et de « cibler leurs adversaires de manière indirecte ». Selon l’INA, les dirigeants africains ont adopté une position similaire à celle des dirigeants chinois, qui est neutre, afin de conserver des relations avec l’Union européenne et l’OTAN.

Pour cet institut français, la position des africains traduit « l’influence accrue sur le continent africain de la République populaire de Chine (RPC) comme de la Russie depuis une décennie », notamment grâce à l’agence de presse Xinhua, CGTN Français et Radio Chine Internationale (RCI).

Selon l’INA, «Radio Chine International a insisté sur les conséquences économiques de la guerre en Ukraine sur les pays africains, afin de les positionner en victimes collatérales du conflit […]. La radio chinoise a d’ailleurs souligné à plusieurs reprises les efforts de la Russie pour assurer sa politique de coopération avec ses partenaires africains, malgré la situation conflictuelle qu’elle traverse».

Servan Ahougnon, journaliste à l’agence EcoFin, « finalement, le concert médiatique français donne l’impression que la Russie et la Chine sont les seuls responsables de la montée d’un désamour dans la région. Pourtant, une analyse française, produite par l’Institut Montaigne, mentionne d’autres raisons possibles mais souvent ignorées par les médias français, parmi lesquelles ‘les restrictions de visas, les discours anti-émigrés et la baisse sensible de la coopération technique’, sont autant de raisons citées par l’étude ».

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