jeudi, avril 25

Les Nations Unies déplorent le manque d’accès à la région du Xinjiang

Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, a déploré le manque d’accès à la région autonome du Xinjiang, afin d’enquêter sur les violations présumées des droits des Ouïghours, malgré les efforts de l’Organisation des Nations Unies.

Michelle Bachelet

« Je regrette de ne pas être en mesure de faire état de progrès dans mes efforts pour obtenir un accès significatif à la région autonome ouïgoure du Xinjiang », a déclaré Michelle Bachelet, lors de l’ouverture du Conseil des droits de l’homme, à Genève.

« Dans l’intervalle, mon bureau finalise son examen des informations disponibles sur les allégations de violations graves des droits de l’Homme dans cette région, en vue de les rendre publiques », a indiqué cette dernière, citée par l’agence de presse, Reuters.

En juin, la haute commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, avait dit espérer parvenir à un accord pour se rendre en 2021 en Chine, notamment dans la région du Xinjiang, afin d’enquêter sur des violations présumées des droits des minorités musulmanes, comme celle des Ouïghours.

Il s’agissait d’une première, car Michelle Bachelet n’avait jusqu’alors jamais suggèré publiquement de calendrier pour se rendre en Chine, alors que ses services négocient depuis septembre 2018 les conditions d’une telle visite.

La mission diplomatique de la Chine à Genève, contactée par Reuters pour une demande de commentaire, a déclaré que le Xinjiang était une « partie inaliénable du territoire chinois » et que la Chine ne tolérait « aucune interférence par des puissances externes ».

Dans un communiqué publié par la suite, le porte-parole de la mission chinoise a déclaré que la Chine acceptait le principe d’une visite de Michelle Bachelet, y compris dans le Xinjiang, à condition qu’il s’agisse d’une visite « amicale » destinée à promouvoir la coopération « plutôt que de procéder à une soi-disant ‘enquête’ avec une présomption de culpabilité ».

Des défenseurs des droits de l’Homme et des experts des Nations Unies estiment qu’au moins un million de Ouïghours sont détenus dans des camps dans le Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, où ils seraient soumis au travail forcé, à la torture et à des campagnes de stérilisation.

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