Le président Xi Jinping a averti les partisans du «séparatisme» en Chine qu’ils seraient «taillés en pièces», dans un contexte de tension au Tibet et à Hong Kong.
Selon des propos du président chinois cités par le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué : «quiconque se livre au séparatisme dans une quelconque partie de la Chine sera réduit à l’état de poussière et taillé en pièces», a déclaré Xi Jinping.
«Toute force extérieure qui soutient la scission de la Chine (…) se berce d’illusions», a-t-il souligné lors d’une rencontre avec le premier ministre népalais Sharma Oli.
Ce dernier a indiqué à Xi Jinping que son pays, frontalier avec le Tibet, «ne permettrait à aucune force d’utiliser le territoire népalais afin de mener des activités séparatistes anti-chinoises», selon le communiqué de la diplomatie chinoise.
L’actuel gouvernement népalais adopte une position de fermeté contre les activités militantes des 20.000 tibétains vivant dans le pays.
A lire aussi : La Chine rejette un projet de loi américain sur le Tibet
N’ayant visé aucune région dans ses propos sur le séparatisme, sa déclaration intervient au moment où des manifestants, parfois violents, se sont encore confrontés ce 13 octobre à la police à Hong Kong.
Cette ex-colonie britannique, rendue à la Chine en 1997, possède une large autonomie, de la liberté d’expression et d’un système judiciaire indépendant.
Mais Hong Kong est perturbé depuis juin par des manifestants qui exigent davantage d’autonomie face à la mainmise jugée grandissante du pouvoir central chinois.
De son côté, les autorités chinoises sont accusé des pays étrangers, notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni, de jeter de l’huile sur le feu en faisant des déclarations d’encouragement aux protestataires.
Beijing a alors agité la menace d’une intervention de l’armée pour rétablir l’ordre. Une telle option semble cependant improbable, car elle remettre en cause le statut de centre financier international de Hong Kong.
L’avertissement de Xi Jinping intervient également au moment où les tensions redoublent d’intensité avec la dirigeante de Taïwan, Tsai Ing-wen, élue depuis 2016 et dont le parti milite pour l’indépendance.
En effet à trois mois des élections présidentielles en République de Chine, les manifestations hongkongaises ont un impact sur la politique de l’île.
