mardi, avril 23

L’Inde remet en question certains investissements chinois

Face à la colère de l’opinion publique contre la Chine, le gouvernement indien met en place des mesures destinées à limiter la présence des entreprises chinoises en Inde.

Xi Jinping et Narendra Modi à New Delhi le 18 septembre 2014.

Pour Biswajit Dhar, professeur à l’université de Jawaharlal Nehru, l’Inde peut pas réduire sa dépendance à la Chine « du jour au lendemain mais c’est envisageable et même désirable. D’autant qu’avec la Chine, les questions économiques et stratégiques sont de plus en plus entremêlées. Le meilleur exemple de cela, ce sont les « nouvelles routes de la soie » chinoises ».

D’ailleurs, le gouvernement indien examine une cinquantaine de propositions d’investissement impliquant des entreprises chinoises dans le cadre d’une nouvelle politique de filtrage, ont rapporté trois sources à l’agence de presse Reuters.

Selon les nouvelles règles annoncées par l’Inde en avril, tous les investissements des entités basées dans les pays voisins doivent être approuvés par le gouvernement indien, que ce soit pour un financement nouveau ou supplémentaire.

La Chine est l’un des plus grands investisseurs en Inde, cependant les nouvelles règles mises en place ont été vivement critiqué par les entrepreneurs chinois et Beijing, qui ont qualifié la politique de discriminatoire.

«Différents dégagements sont nécessaires. Nous sommes un peu plus prudents que l’on pourrait imaginer», a déclaré un haut responsable du gouvernement indien à New Delhi, interrogé sur l’impact sur les demandes d’investissement depuis le conflit frontalier.

Alok Sonker, associé du cabinet d’avocats indien Krishnamurthy & Co, a déclaré qu’au moins 10 clients chinois avaient sollicité ses conseils ces dernières semaines pour investir en Inde, mais attendaient plus de clarté sur les perspectives politiques en Inde.

«L’incertitude dans les délais d’approbation des investissements dissuade les parties, indiennes et chinoises, de poursuivre leurs activités comme d’habitude», a expliqué ce dernier à l’agence de presse, Reuters.

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