vendredi, avril 19

L’interdiction des importations du Xinjiang adoptée par les députés américains

La Chambre américaine des représentants a adopté le 22 septembre à la majorité un projet de loi visant à interdire la plupart des importations en provenance de la région autonome du Xinjiang, en Chine.

L’objectif des députés et de l’administration Trump est de bloquer l’entrée aux États-Unis de produits issus du «travail forcé» des Ouïghours. Adopté par 406 voix contre 3 voix opposées, le texte doit encore être approuvé par le Sénat et promulgué par le président républicain pour entrer en vigueur.

Washington accuse la Chine de détenir près d’un million de membres de la minorité musulmane Ouïghours dans des « camps de rééducation » au Xinjiang, dans le nord-ouest du pays.

La Chine dément ce chiffre et parle de centres de formation professionnelle, destinés à aider la population à trouver un emploi et ainsi à l’éloigner de la tentation de l’islamisme et du terrorisme.

La proposition de loi prévoit une interdiction de toutes les importations du Xinjiang. Les seules dérogations pourraient être octroyées par les douanes américaines si une «preuve claire et convaincante» montre qu’un produit n’a pas été fabriqué grâce à ce que l’administration américaine qualifie de travail forcé.

Selon le rapport qui avait accompagné la présentation du texte au Congrès, en mars 2020, plusieurs biens – déjà entrées sur le marché américain – sont concernés par le recours au travail forcé, notamment des tissus, chaussures, téléphones portables, matériel informatique ou encore du thé.

Le rapport met en avant des sociétés accusées d’en avoir bénéficié, dont Adidas, Nike, Calvin Klein, H&M ou Coca-Cola.

Outre cette proposition de loi, un autre texte va être voté sur le «travail forcé des Ouïghours». Le gouvernement américain tient ainsi à envoyer « un signal fort à Pékin et au monde que le Congrès américain ne (…) permettra pas que les droits humains soient sacrifiés au nom des intérêts commerciaux », a déclaré la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, dans l’hémicycle.

L’administration Trump avait annoncé le 14 septembre qu’elle allait bloquer l’importation d’une série de biens originaires de la région chinoise du Xinjiang, accusant la Chine d’y avoir recours au «travail forcé» de la minorité musulmane Ouïghoure.

C’est «un message clair» adressé aux autorités chinoises: «Il est temps qu’elles mettent un terme au travail forcé supervisé par l’État et qu’elles respectent les droits humains de tous les peuples», a déclaré dans un communiqué le chef de la diplomatie Mike Pompeo.

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