vendredi, mars 29

L’interdiction de Bing en Chine due à erreur technique

L’arrêt momentané du fonctionnement du moteur de recherche Bing était une erreur technique et non un blocage intentionnel par la censure. La plateforme de recherche a été relancée ce 31 janvier, mais été à l’arrêt depuis le 23 janvier dans la soirée.

Lorsque Microsoft a confirmé la semaine dernière que son son moteur de recherche Bing a bien été bloqué en Chine. Une simple recherche pour accéder à cn.bing.com depuis le pays indiquait que le serveur n’est pas disponible.

Tous les médias occidentaux, généralistes et spécialisés, ont crié à la censure, se demandant pourquoi les autorités chinoises ont décidé d’interdire Bing.

Le 25 janvier, Microsoft essayait toujours de déterminer les raisons pour lesquelles son moteur de recherche Bing était inaccessible en Chine. «Ce n’est pas la première fois que ça arrive», avait commenté le président de Microsoft, Brad Smith, sur la chaîne américaine Fox Business News.

«Cela arrive périodiquement», a-t-il insisté, interrogé à Davos où se tient le Forum économique mondial. «Il y a des moments où il y a des désaccords, il y a des moments où il y a des négociations difficiles avec le gouvernement chinois et nous attendons toujours de trouver de quoi il s’agit», a-t-il ajouté.

Bing, moteur de recherche de Microsoft, est le seul moteur de recherche étranger d’importance encore accessible en Chine. En effet, le groupe avait accepté de censurer les résultats des requêtes sur des sujets sensibles, à la différence de Google.

Microsoft a également conclu un partenariat avec 21Vianet, un fournisseur chinois de services et de centres de traitement de données pour proposer ses produits Azure et Office 365 en Chine.

Brad Smith a souligné que Bing n’avait pas la liberté dont il jouit dans d’autres pays, mais «en même temps nous tenons bon. Nous croyons qu’il est important de défendre certains principes et parfois, nous allons pour négocier et les négociations peuvent être plutôt directes», a-t-il affirmé.

Google avait retiré son moteur de recherche de Chine en 2010 face à la censure et aux cyberattaques. Microsoft est resté présent avec Bing, en censurant certains résultats de recherches, et avec le logiciel de vidéocommunication Skype.

Bing reste largement devancé par le géant local Baidu, dont la qualité est souvent remise en question par les internautes chinois. De son côté, le patron de Microsoft a estimé que «ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est la technologie et une sorte de droits de l’homme, la liberté d’expression, ces questions se recoupent vraiment et se rencontrent parfois plus que par le passé».

«Nous avons refusé des offres pour des choses comme la technologie de reconnaissance faciale, car nous pensions que les droits des personnes seraient compromis», a-t-il dit. «Et je pense que plus que jamais, les entreprises technologiques doivent vraiment réfléchir à ces choses, elles doivent être fondées sur des principes et vous devez avoir un peu de courage moral, à mon avis, si vous vous préoccupez de vos clients», avait-il ajouté