jeudi, avril 18

L’investissement chinois dans les ports européens mis en doute

D’après un rapport néerlandais du Clingendael China Centre, le gouvernement chinois est de plus en plus présents dans les ports européens, dont ceux de Zeebrugge et Anvers, particulièrement au cours de l’année 2018.

Le centre explique que l’augmentation des investissements chinois dans les ports maritimes à conteneurs menacent de rendre les États membres de l’Union européenne plus dépendants économiquement et politiquement de Beijing.

Selon les auteurs de ce rapport, la Belgique et les Pays-Bas notamment sont devenus plus vulnérables face à l’influence des autorités chinoises, alors que l’Empire du Milieu possède une part importante des terminaux belges de conteneurs.

Dans le port de Zeebrugge, environ 90% du terminal de conteneurs est aux mains de l’entreprise étatique China COSCO Shipping. Cette compagnie maritime est la plus importante au monde et est le troisième transporteur de conteneurs international.

Le gouvernement chinois est son actionnaire principal, a souligné le rapport. Selon le chercheur Frans-Paul van der Putten, du Clingendael China Centre, « l’orientation politique est donc un facteur potentiellement décisif, aujourd’hui et à l’avenir, pour cette entreprise d’État ».

Ce dernier a mit en avant l’exemple de la Grèce. Durant la crise économique de 2008, China COSCO Shipping a racheté le terminal à conteneurs du port du Pirée, devenant du même coup l’actionnaire majoritaire du port.

Or, l’influence économique de Beijing transparaît – selon lui – dans les positions défendues par le gouvernement grec à l’échelon européen. Athènes s’était ainsi opposée en 2016 à une déclaration critique de l’Union Européenne sur l’attitude de la Chine en mer de Chine méridionale.

La Grèce avait posé son veto à une résolution européenne visant à condamner les positions du géant asiatique en matière de droits humains lors d’un conseil des Nations Unies. La même année, la Grèce s’était prononcée contre un mécanisme de l’UE visant à contrôler plus rigoureusement les investisseurs extérieurs à l’Union.

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