jeudi, avril 25

Londres lance un avertissement à Beijing

Le Royaume-Uni a averti le gouvernement chinois qu’il devait retirer sa loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, car cela risquait de détruire l’un des joyaux de l’économie asiatique tout en ruinant la réputation de la Chine.

L’Assemblée populaire nationale a approuvé le 27 mai la décision de créer des lois pour Hong Kong afin de lutter contre la sédition, la sécession, le terrorisme et l’ingérence étrangère. Des agents de sécurité et de renseignement de la Chine continentale peuvent être stationnés pour la première fois dans l’histoire d’Hong Kong.

« Il est temps pour la Chine de reconsidérer (son projet de loi, ndlr), il y a un moment pour la Chine de prendre du recul et de respecter l’autonomie de Hong Kong et de respecter ses propres obligations internationales », a déclaré le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab, au Parlement britannique.

« La triste réalité est que si la Chine continue dans cette voie, elle étranglera ce qui a longtemps été le joyau de la couronne économique », a indiqué ce dernier. Hong Kong est tombé à la sixième place après la troisième place du dernier classement des centres financiers mondiaux, selon l’indice Z/Yen des centres financiers mondiaux. Située derrière New York, Londres, Tokyo, Shanghai et Singapour, Hong Kong était la première plaque tournante de l’Asie en 2019.

Dominic Raab a déclaré que la loi sur la sécurité violait le principe « un pays, deux systèmes » inscrit dans la Déclaration conjointe sino-britannique de 1984, et était également en conflit avec l’article 23 de la propre loi fondamentale de la Chine.

Ce dernier a toutefois averti qu’il ne s’attendait pas à ce que la Chine change de cap. « Nous pensons qu’il est peu probable que cela se produise », a-t-il déclaré. Il a précisé que si la Chine met en vigueur cette loi, le Royaume-Uni formerait une alliance de pays pour résister à la Chine, dont l’économie de 14 billions de dollars (12,6 billions €) éclipse toutes les économies occidentales à l’exception des États-Unis qui ont une économie de 21,4 billions de dollars (19,3 billions €).

Dominic Raab a déclaré que le Royaume-Uni ne pouvait pas contraindre la Chine mais chercherait à la persuader de changer de cap. Dans le cas contraire, les détenteurs d’un passeport national britannique à l’étranger à Hong Kong se verront offrir un chemin vers la citoyenneté britannique.

Lire aussi : Londres ouvre ses portes aux hongkongais

Interrogé par les parlementaires pour savoir si Londres irait plus loin, Dominic Raab a déclaré que l’offre était déjà généreuse: environ 300 000 titulaires de passeports BNO et 3 millions supplémentaires étaient éligibles.

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *