vendredi, avril 19

Londres va interdire les importations du Xinjiang

Dans un contexte de relations diplomatiques très tendues entre la Chine et le Royaume-Uni, Londres compte bannir les importations liées au travail forcé des Ouïghours.

Ces mesures seront détaillées d’ici peu de temps devant les députés par le chef de la diplomatie, Dominic Raab, ont précisé The Guardian et The Sun.

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Le Royaume-Uni compte interdire l’importation de biens suspectés d’avoir nécessité le recours au travail forcé de la minorité musulmane ouïghoure dans la région autonome du Xinjiang, a indiqué la presse britannique.

Selon The Guardian, Londres envisage des amendes pour les entreprises qui ne contrôlent pas suffisamment leurs chaînes d’approvisionnement, notamment concernant le coton, dont la région du Xinjiang est un important fournisseur au niveau mondial.

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A l’inverse des Etats-Unis, aucune sanction n’est prévue contre des responsables chinois qui seraient liés aux camps de «rééducation» ou à la politique sécuritaire qui viseraient les Ouïghours, selon The Sun.

«Notre approche envers la Chine est enracinée dans nos valeurs et intérêts», a affirmé le ministère des Affaires étrangères, Dominic Raab. «Toutefois, là où nous avons des inquiétudes, nous les soulevons et demandons à la Chine de rendre des comptes».

Les Ouïghours représentent le principal groupe ethnique du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine. Selon des ONG étrangères, un million d’entre eux ont été placés en détention ces dernières années dans des camps de rééducation politique.

La Chine dément et affirme qu’il s’agit de centres de formation professionnelle destinés à éloigner les personnes de la tentation de l’islamisme, du terrorisme et du séparatisme après une série d’attentats attribués à des Ouïghours.

Début janvier, la chaîne britannique de grands magasins Marks & Spencer s’est engagée à ne pas utiliser dans les vêtements qu’elle vend du coton provenant du Xinjiang, une mesure pour appeler «au changement» dans le traitement par la Chine des Ouïghours.

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