samedi, avril 20

L’Otan appelle la Chine au dialogue pour la maîtrise des armements

Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a fait part de ses préoccupations et celles de l’OTAN face à « l’expansion de l’arsenal nucléaire de la Chine », et a appelé la Chine à accepter un dialogue sur la maîtrise des armements.

Jens Stoltenberg

La Chine n’est pas considérée comme un adversaire par l’Otan, mais elle doit « respecter ses engagements internationaux et agir de manière responsable dans le système international », a-t-il insisté lors d’un entretien en visioconférence avec le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi.

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Jens Stoltenberg a « fait part des préoccupations de l’Otan concernant les politiques coercitives de la Chine, l’expansion de son arsenal nucléaire et le manque de transparence de sa modernisation militaire », a précisé l’OTAN dans un communiqué.

« Le secrétaire général a souligné que la transparence et le dialogue réciproques sur la maîtrise des armements seraient bénéfiques tant pour l’Otan que pour la Chine », ont ajouté les auteurs du communiqué.

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La situation en Afghanistan a également été évoquée. Jens Stoltenberg a insisté sur la nécessité de « faire en sorte que le pays ne serve pas à nouveau de plateforme aux terroristes ».

Il a appelé à « une approche internationale coordonnée, y compris avec les pays de la région, pour que les talibans soient tenus de rendre compte de leurs engagements en matière de lutte contre le terrorisme et de respect des droits humains, notamment des droits des femmes ». La Chine est devenue un sujet de préoccupation pour les alliés, selon le représentant de l’Alliance.

« Les ambitions déclarées de la Chine et son comportement déterminé représentent des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance », ont-ils ainsi affirmé dans la déclaration adoptée lors de leur dernier sommet en juin 2021.

Mais pas question d’une nouvelle guerre froide a assuré ce dernier. « La Chine n’est pas notre adversaire ni notre ennemi », a rappelé Jens Stoltenberg, selon l’agence de presse, Belga.

De son côté, le conseiller d’Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine Wang Yi a exprimant la volonté de la Chine de continuer son dialogue avec l’OTAN sur la base de l’égalité et du respect mutuel afin de promouvoir le développement solide et stable des relations.

Le diplomate chinois a indiqué que « la clé pour promouvoir les relations résidait dans l’adoption des perceptions correctes des un et des autres ».

« La région de l’Asie-Pacifique n’a pas besoin d’établir un nouveau bloc militaire et il ne faut pas inciter à la confrontation entre les pays majeurs ou former de petits clans visant à inciter à une nouvelle guerre froide », a-t-il ajouté.

Selon lui, « l’OTAN doit s’en tenir à son positionnement géographique original et jouer un rôle constructif dans la paix, la stabilité et le développement de la région ».

Jens Stoltenberg et Wang Yi ont estimé que cette rencontre virtuelle était positive et constructive, s’engageant à poursuivre leurs communications, à améliorer la qualité du dialogue et à faire avancer leur coopération pragmatique, a indiqué l’agence de presse, Xinhua.

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