mercredi, avril 24

L’ouverture du marché chinois attire les investisseurs étrangers

D’après le quotidien belge L’Echo, le fournisseur d’indices américain MSCI envisage de quadrupler le poids des actions chinoises dans son indice de référence pour les marchés émergents. Le fournisseur FTSE Russell pourrait en faire de même.

Cette décision découle de l’ouverture des marchés chinois aux investisseurs internationaux. Celle-ci pourrait d’ailleurs une nouvelle étape importante. En effet, en juin 2018, MSCI avait pour la première fois intégrer près de 230 grosses valeurs chinoises, avec une pondération de 5%.

Pour le fournisseur ce taux devrait passer à 20% d’ici 2020, après l’application de l’inclusion des actions du ChiNext, la plateforme réservée aux firmes technologiques, en mai 2019, et l’intégration des capitalisations moyennes en 2020.

Cette nouvelle étape devrait attirer de nombreux investissements étrangers en Chine. « Sur la base d’un calcul sommaire des actifs pris en compte par MSCI, je dirais un minimum de 66 milliards de dollars », a expliqué Chin Ping Chia, responsable des études de MSCI pour l’Asie et le Pacifique, à l’Echo.

Cette nouvelle apporte une bouffée d’oxygène au pays, qui doit faire face à des taxes douanières de plus en plus lourdes imposées par les États-Unis. Suite à l’annonce de MSCI et FTSE Russell, les Bourses chinoises ont réagi positivement : l’indice CSI300 des principales capitalisations de la Chine continentale a rebondi de 1,1%. Tandis que le composite de Shanghai a lui gagné 0,9%.

Cette décision d’accroître les actions chinoises vient selon le communiqué de MSCI cite d’une intégration « réussie » des actions chinoises dans son indice de référence. Cependant, des discussions sont encore en cours avec les milieux financiers et une décision finale devrait être annoncée d’ici le 28 février 2019.

Mais celle-ci devrait être favorable, car la Chine a un poids de plus en plus important dans l’économie mondiale. Selon une étude de la banque britannique HSBC, la Chine pourrait devenir le premier contributeur à la croissance mondiale dans la prochaine décennie.

Selon les calculs d’HSBC, le produit intérieur brut (PIB) chinois pourrait atteindre 26 milliards de dollars (22,4 mds €) d’ici 2030, contre 14,1 milliards (12,2 mds €) actuellement. Environ 70% de la croissance mondiale proviendrait des marchés émergents : l’Inde deviendrait la troisième puissance économique mondiale, devant le Japon et l’Allemagne, avec un PIB de 5,9 milliards (5 mds €).

A l’instar du Fonds monétaire international, HSBC a estimé que « même avec un ralentissement progressif de la croissance, la Chine pourrait devenir la plus grande économie mondiale d’ici 2030 ». Les analystes ont indiqué que la Chine est à un « tournant historique« , car « après des décennies de croissance rapide, le gouvernement se concentre maintenant sur une croissance de qualité ».

Pour le concurrent de MSCI, FTSE Russell, la décision d’ajouter les actions A chinoises est déjà en débat. D’après certains observateurs, il n’y a plus de problème concernant les contrôles de capitaux, la compensation et le règlement, laissant penser qu’une décision positive est probable.

Duan Shihua, directeur général du fournisseur d’indices chinois Shanghai Changer Investment Management Consulting, a indiqué que « si vous n’ajoutez pas la Chine – le plus grand marché émergent du monde – à votre indice des marchés émergents, votre indice de référence serait défectueux, du moins incomplet ». D’autant plus que l’introduction de ces actions déclencherait initialement des entrées de capitaux étrangers de 15 milliards de dollars sur le marché.

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