samedi, avril 20

Manifestation à Hong Kong contre le projet de loi sécuritaire de Beijing

Des habitants de Hong Kong ont appelé le 22 mai la population de la ville à s’opposer au projet de la Chine d’imposer une loi de sécurité nationale au territoire semi-autonome. Ce texte vise – selon eux – à les priver de leurs libertés par « la force et la peur ».

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Un projet de manifestation dans la journée journée dans le quartier des affaires de la ville ne s’est toutefois pas concrétisé, seule une poignée de personnes s’était rassemblées alors que la police anti-émeutes était visible dans les rues.

De nouveaux appels à des rassemblements nocturnes à travers la ville ont néanmoins émergé et Joshua Wong, l’une des figures du mouvement de contestation de l’an dernier, s’apprêtait à annoncer des « actions de rue ».

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Ce projet de loi sur la sécurité a eu un impact sur les marchés financiers. La Bourse de Hong Kong a chuté de plus de 5% en raison de la crainte des investisseurs de voir la ville perdre son statut de centre financier international.

Abordant cette question lors de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire, le Premier ministre, Li Keqiang, a déclaré que la Chine établirait un système juridique « solide », doté de moyens pour sa mise en œuvre, afin d’assurer la sécurité nationale à Hong Kong et Macao, qui dispose également du statut de semi-autonomie.

Le projet de loi sur la sécurité pour Hong Kong, dont l’agence de presse Reuters a pu consulter une ébauche, prévoit une transposition rapide des règles sécuritaires nationales dans la Loi fondamentale – sorte de Constitution pour la ville – afin de lutter contre les activités sécessionnistes, subversives et terroristes ainsi que contre les ingérences étrangères.

Selon ce projet, les services de sécurité et de renseignements chinois – qui ne peuvent pour le moment pas intervenir à Hong Kong – pourraient si nécessaire établir des antennes dans la ville pour défendre la sécurité nationale.

Ce projet pourrait encore compliquer les relations entre Beijing et Washington, déjà marquées par les tensions commerciales persistantes, la concurrence technologique, et des accusations réciproques sur la gestion de la pandémie de COVID-19.

Le président américain Donald Trump a ainsi prévenu que Washington réagirait « très fortement » si Beijing allait au bout de ce projet. Le ministère des affaires étrangères a dénoncé en réaction à ces propos une interférence étrangère et prévenu que la Chine riposterait si les Etats-Unis tentaient de s’opposer à son droit de garantir sa sécurité nationale contre les « séparatistes ».

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