jeudi, avril 18

Meng Wanzhou, directrice de Huawei, accuse le Canada d’avoir détruit des preuves

Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, menacée d’extradition vers les États-Unis, a accusé le Canada d’avoir «détruit des preuves» en effaçant des courriels et les textos d’un ancien policier qui avait participé à son arrestation fin 2018 à Vancouver.

Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei

Les avocats de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms, Huawei, tentent de prouver que ses droits ont été bafoués lors de son arrestation, afin d’éviter la procédure d’extradition vers les États-Unis qui doit s’achever mi-mai.

Meng Wanzhou avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l’aéroport de Vancouver à la demande des États-Unis, pour avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran, en mentant à la banque HSBC sur les liens entre Huawei et une filiale qui faisait des affaires dans ce pays.

Dans de nouveaux documents dévoilés le 18 mars au tribunal de Vancouver, les avocats de Meng Wanzhou ont affirmé que le Canada avait violé les droits de leur cliente en effaçant les courriels, les textos et les documents de l’ordinateur du sergent Ben Chang.

Ce dernier avait participé à l’arrestation de Meng Wanzhou, après son départ de la police fédérale canadienne en 2019. Ils soupçonnent Ben Chang d’avoir ensuite envoyé au FBI américain un courriel contenant en toute illégalité les mots de passe de ses appareils électroniques confisqués à l’aéroport.

«Il n’y a aucune preuve que la GRC (police fédérale canadienne) et l’ASFC (agence des services frontaliers du Canada) aient procédé à une destruction systématique de preuves», a réagi le ministère public.

Ben Chang, interrogé sous serment, a démenti avoir transmis ces informations confidentielles à la police fédérale américaine. Il a toutefois refusé de témoigner en personne devant la juge de Vancouver, une attitude «indéfendable» selon la défense de Meng Wanzhou.

Mona Duckett, l’une des avocates de la défense, a assuré que les douaniers et les policiers canadiens n’avaient aucune raison légale d’obtenir les mots de passe des téléphones et autres appareils électroniques de Meng Wanzhou.

L’avocate a assuré qu’ils l’ont fait selon eux en toute illégalité pour permettre au FBI de recueillir des informations compromettantes, ce qui devrait entraîner l’annulation de toute la procédure.

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