vendredi, avril 19

Michelle Bachelet critique la réponse à la pandémie en Chine

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme a dénoncé ce 30 juin l’intimidation exercée par les autorités en Chine et Russie dans le contexte de la pandémie.

Michelle Bachelet

Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, a déclaré lors de l’ouverture de la 44ème session du Conseil des droits de l’Homme, que « dans le monde entier, le Covid-19 est instrumentalisé pour limiter le droit des personnes à s’exprimer et à participer à la prise de décisions qui affectent leur vie ».

« Dans la Fédération de Russie, en Chine, au Kosovo, au Nicaragua et dans de nombreux autres pays, je note des rapports de menaces et d’intimidation contre des journalistes, des blogueurs et des militants civiques, en particulier au niveau local, dans le but apparent de décourager les critiques des réponses des autorités au Covid-19« , a-t-elle pointé.

Cette attaque n’est pas la première, au début du mois de juin, la haute-commissaire avait estimé que la Chine et d’autres pays d’Asie comme le Cambodge et les Philippines avaient durci leur «censure» depuis la pandémie de Covid-19.

Dans un communiqué publié le 3 juin, elle indiquait qu’en Chine son cabinet avait reçu des informations sur plus d’une douzaine de cas de professionnels de santé, d’universitaires et de citoyens ordinaires détenus, et dans certains cas inculpés, pour avoir publié leurs opinions ou d’autres informations sur la situation liée au Covid-19, ou qui ont critiqué la réponse du gouvernement à l’épidémie.

Parmi les dossiers entrent les mains de Michelle Bachelet, deux jeunes étudiants diplômés qui auraient été détenus en avril 2020 après avoir mis en place une banque de contenus en ligne sur l’épidémie de Covid-19 en Chine.

Cette dernière s’est alarmée de la répression de la liberté d’expression « en Asie depuis que le nouveau coronavirus a été signalé fin décembre en Chine, soulignant que la pandémie a entraîné un nouveau durcissement de la censure dans plusieurs pays » de la région.

Selon les Nations Unies, «des arrestations de personnes ayant exprimé leur mécontentement ou prétendument diffusé de fausses informations dans la presse et les médias sociaux ont été signalés au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Inde, en Indonésie, en Malaisie, en Birmanie, au Népal, aux Philippines, au Sri Lanka, en Thaïlande et au Vietnam».

«Cette crise ne doit pas être utilisée pour faire taire la dissidence ou limiter la libre circulation de l’information et les débats», a-t-elle ajouté, ajoutant que lutter contre la désinformation ne doit pas se traduire par de la censure.

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