La Chine a condamné le rôle « négatif » des États-Unis, jugés responsables du regain de tensions dans la péninsule coréenne après un nouveau tir de missile balistique de Pyongyang.
En effet, un missile balistique tiré le 13 avril par Pyongyang est « possiblement à combustible solide », a déclaré l’armée sud-coréenne, une technologie de propulsion érigée en priorité stratégique par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
« La Corée du Nord semble avoir lancé un nouveau type de missile balistique, possiblement à combustible solide », a expliqué à l’Agence France Presse l’état-major interarmées sud-coréen.
Interrogé sur le sujet, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a déclaré que « cette série de tensions sur la péninsule coréenne s’est produite pour une raison. Les récents exercices militaires massifs des États-Unis près de la péninsule et leur déploiement d’armes stratégiques ont apparemment eu un impact négatif ».
Pointant du doigt la responsabilité des États-Unis, Wang Wenbin a dit « espérer que toutes les parties garderont leur sang-froid, feront preuve de retenue et arrêteront la pression et la confrontation. Les États-Unis en particulier doivent agir dès que possible pour répondre aux préoccupations légitimes de la RPDC et créer les conditions d’un apaisement rapide des tensions et de la reprise du dialogue ».
La Corée du Sud et les États-Unis ont organisé en mars 2023 leurs plus importantes manœuvres militaires conjointes en cinq ans, malgré les tensions avec la Corée du Nord, qui a tiré deux missiles de croisière depuis un sous-marin en représailles.
Malgré les tensions et menaces, Washington et Séoul ont renforcé leur coopération en matière de défense face aux menaces militaires et nucléaires croissantes de Pyongyang qui a multiplié ces derniers mois les essais d’armes.
Les exercices «Freedom Shield» ont duré dix jours et étaient axés sur «l’évolution de l’environnement de sécurité» due à l’agressivité redoublée de la Corée du Nord. L’armée sud-coréenne a mené avec les forces spéciales de Washington des manœuvres militaires «Teak Knife» – qui consistent à simuler des frappes de précision sur des installations clés en Corée du Nord – avant «Freedom Shield».
Les exercices de ce type provoquent la colère de la Corée du Nord qui les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire. Pyongyang a d’ailleurs multiplié les tirs de missiles.
Le dernier tir en date du 13 avril concerne un « nouveau type » de missile balistique, possiblement à combustible solide selon l’armée sud-coréenne. Cela marquerait une avancée technologique et stratégique majeure pour le programme d’armement de Pyongyang, ont indiqué les experts.
Tous les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) lancés jusqu’à présent par la Corée du Nord étaient à combustible liquide. Or les missiles à combustible solide sont beaucoup plus stables, et sont plus rapides à préparer pour un lancement que ceux à combustible liquide. Ils sont également plus difficiles à détecter et donc à détruire.
