jeudi, avril 18

Nathan Law annonce s’être enfui de Hong Kong

« J’ai déjà quitté Hong Kong et je poursuis le travail de plaidoyer (pour plus démocratie dans ce territoire semi-autonome) au plan international », a déclaré Nathan Law, un leader de l’opposition, le 2 juillet, sans préciser où il était parti.

Nathan Law, Alex Chow et Joshua Wong

Nathan Law, une des figures militantes les plus en vue du mouvement hongkongais pour des réformes démocratiques, a annoncé jeudi 2 juillet s’être enfui de Hong Kong après l’entrée en vigueur d’une loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin.

« Compte tenu de l’évaluation des risques, je ne révélerai pas trop de choses sur l’endroit où je me trouve et ma situation personnelle maintenant », a-t-il ajouté. Il était l’un des jeunes chefs de file du parti politique militant pour la démocratie à Hong Kong, Demosisto. Le parti a par la suite annoncé le 30 juin sa dissolution, juste après l’adoption par le Parlement chinois de la législation controversée sur la sécurité nationale.

Ce parti avait été fondé par des étudiants à l’issue du Mouvement des Parapluies en 2014 contre l’emprise grandissante de Pékin sur l’ex-colonie britannique. De son côté, Joshua Wong a écrit sur Twitter : « je vais continuer à défendre ma maison, Hong Kong, jusqu’à ce qu’ils me réduisent au silence et m’éliminent de cette terre ».

Mei Lan Ng, Fermi Wong, Oscar Lai, Nathan Law, Shu Kei, Agnes Chow, Joshua Wong

Le célèbre militant du mouvement pro-démocratie a indiqué après le vote de la loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong que « c’est la fin de Hong Kong telle que le monde l’a connue ». Sa démission de Demosisto est « une façon pour Joshua Wong de se distancier des gens de son entourage afin de les protéger », pour Jeff Wasserstrom, spécialiste de la Chine rattaché à l’Université de Californie à Irvine, qui a récemment publié un livre sur l’évolution du mouvement de contestation à Hong Kong.

La nouvelle loi sur la sécurité nationale marque clairement, selon lui, « la fin » du principe Un pays, deux systèmes qui garantissait aux résidents de l’ex-colonie des libertés inexistantes en Chine continentale.

Pour Jeff Wasserstrom, « plus rien, à part peut-être le statut économique, ne va distinguer Hong Kong du reste de la Chine », qui s’attend à ce que la menace de lourdes peines d’emprisonnement ait un effet dissuasif marqué et rapide sur les protestations.

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