jeudi, avril 25

Une nouvelle exploitation aurifère dans la tourmente

Après Soamahamanina, Bealanana, la commune de Betsiaka, située dans Région de Diana, accueille une exploitation aurifère en lien avec des exploitants chinois, qui fait polémique.

D’après NewsMada, un habitant de la commune s’est indigné : « Les Chinois sont venus et ont commencé l’exploitation, sans nous avoir consultés. Nous n’avons même pas été présentés malgré que des étrangers exploitent nos terres ». 

En juillet, les journalistes du Mouvement pour la liberté d’expression (Mle) a mené une enquête sur les lieux, assurant que « tous les ingrédients étaient réunis pour parler de l’existence de véritables ‘pirates de l’or’, ces derniers non seulement exploitent un périmètre attribué à autrui, mais se livrent aussi à de véritables rackets sur les petits exploitants locaux ».

Les investigations menées ont montré que « les produits ainsi collectés sont alors embarqués périodiquement par hélicoptère pour une destination inconnue ». NewsMada fait part de rumeurs attestant que « l’or serait transporté par hélicoptère toutes les deux semaines (…) ce qui serait pratiquement impossible sans l’appui de hautes autorités ».

« Encore une fois, des opérateurs chinois se retrouvent mêlés à ce scandale, mais aussi une société malgache du nom de ‘Madagascar Mining’ dirigée par un certain T.B., un originaire de la région qui semble être le grand manitou dans l’affaire« , précise les journalistes, sur le site Matin Madagascar.

L’exploitation d’Andrafialava appartenait dans le passé aux habitants de la localité, mais l’arrivée des chinois, les ont obligé à plier bagage. Certains craignent que les terres ne puissent plus être utilisées après l’exploitation massive par les deux sociétés.

L’exploitation de l’or était une source de revenu pour de nombreux exploitants, dans un pays où  3,6% de la population sont sans emploi, et la pauvreté touche plus de 56% des malagasy.

A l’instar de l’exploitation de Soamahamanina, les autorités sont pointées du doigt, dont l’Office national de l’environnement (ONE), seul organisme à pouvoir octroyer une autorisation d’exploitation en considérant les aspects environnementaux.

NewsMada a évoqué le nom de la société Kraoma S.A qui « serait impliquée dans cette affaire », car « l’autorisation d’exploitation est ainsi à son nom et date du 12 janvier 2015 ».  L’entreprise peut exploiter le terrain de 625m2 pendant 40 ans et y extraire de l’or, de barytine, de pyrite, de quartz et de galène.

Cependant, le directeur général de la société Kraoma, Arsène Rakotoarison, a expliqué aux journalistes de NewsMada avoir « obtenu 5 périmètres, mais nous ne nous sommes accordés qu’un seul. Et encore, avec plusieurs autres organisations (…) Ce n’est que plus tard que nous avons constaté que ces organisations ont signé un autre contrat avec la société Madamining, puis avec des Arabes et des Chinois, à notre grand étonnement ».

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