vendredi, mars 29

Nouvelle hausse de l’inflation

La hausse des prix sortie d’usine s’est poursuivie en juillet, moins qu’attendu, en raison de la nette hausse des cours des matières premières, dont l’acier.

L’indice PPI des prix à la production, baromètre de l’industrie, a augmenté de 5,5% sur un an le mois dernier, soit le même taux qu’en mai et en juin, mais en-dessous de celui d’avril (+6,4%), a indiqué le Bureau national des statistiques (BNS).

Cette accélération était estimée par les experts sondés par l’agence Bloomberg, qui prévoyaient une hausse de 5,6%. Après plusieurs années de déflation, les prix à la production ont rebondi mi-2016 puis début 2017, avant de se stabiliser.

De son côté, l’indice des prix à la consommation, principale jauge de l’inflation et de la demande des ménages, a atteint 1,4% sur un an, contre 1,5% en juin et mai. Cependant, le chiffre est en-dessous du niveau cible de 3%, fixé par Beijing.

Les prix sortie d’usine « sont confortés par (…) de meilleures perspectives pour la conjoncture chinoise » sur fond d’accélération de la production industrielle et de l’activité manufacturière, a commenté Xie Yaxuan, économiste de China Merchants Securities, cité par Bloomberg.

Cette solidité persistante de la demande est notamment alimentée par des projets d’infrastructures toujours en plein essor.

L’indice PPI est boosté par l’envolée des cours des matières premières (charbon, acier, ciment…). « Les autorités affichent leur détermination à réduire les capacités de production de métaux non-ferreux » et elles ont tenté de juguler les entreprises d’État, généralement surendetté et en surcapacité, observe David Qu, analyste de la banque ANZ.

Or, cela conduit à réduire sensiblement l’offre et donc à conforter les cours et indirectement les prix à la production.

« Cette stabilisation de l’inflation (des prix sorties d’usine) au même niveau depuis trois mois est presque entièrement due au récent bond des prix nationaux de l’acier », estime même Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics.

Néanmoins, selon lui, « avec le durcissement réglementaire en cours pesant sur l’activité, l’inflation (…) a déjà commencé à s’essouffler et le rebond des prix à la production va continuer de s’effriter » au cours du deuxième semestre, à mesure que fondra la croissance économique.

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