samedi, mars 30

Nouvelle inculpation de Huawei aux Etats-Unis pour vol de secrets industriels

Ces nouvelles accusations s’ajoutent aux poursuites pour violation des sanctions américaines contre l’Iran engagées début 2019.

La justice américaine a encore accentué, jeudi 13 février, la pression sur le géant chinois des télécommunications Huawei, de nouveau inculpé alors que le sort de Meng Wanzhou, directrice financière de la société reste incertain.

Le procureur fédéral de Brooklyn, Richard Donoghue, a inculpé le géant des télécoms de vol de secrets industriels et de contournement des sanctions contre la Corée du Nord. Ces accusations s’ajoutent aux poursuites pour violation des sanctions américaines contre l’Iran engagées début 2019.

Huawei a qualifié ces nouvelles accusations d’«infondées et injustes», accusant les procureurs américains de vouloir «nuire irrévocablement à la réputation et aux activités de Huawei, pour des raisons liées à la concurrence plutôt qu’au respect du droit».

«Ce n’est que le réemballage d’accusations portées au civil il y a près de 20 ans, qui n’ont jamais permis de justifier aucune pénalité substantielle contre Huawei», a écrit la direction de Huawei dans un communiqué.

Premier équipementier télécoms du monde, Huawei a été mis en cause par le président américain Donald Trump qui met en avant un risque d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois.

Les Etats-Unis ont mit en place un lobbying anti-Huawei afin d’influencer les pays à ne pas utiliser les infrastructures Huawei pour le déploiement du nouveau réseau téléphonique 5G. L’administration américaine a aussi placé en mai 2019 le groupe chinois sur une liste noire, obligeant de facto des entreprises américaines et résidents aux Etats-Unis à trouver d’autres fournisseurs pour leurs équipements en télécommunication.

Les services du procureur Richard Donoghue accuse Huawei et plusieurs de ses filiales de s’être livrés au vol de secrets industriels entre 2000 et 2020, et d’avoir tenté de recruter des salariés d’entreprises américaines de télécommunication, dans le but d’obtenir des informations technologiques.

Ce nouvel acte d’accusation comprend 16 chefs d’inculpation au total, dont 3 nouveaux. Huawei avait plaidé non coupable des 13 premiers chefs, en mars 2019. Cinq sociétés au total sont inculpées, toutes filiales de Huawei, ainsi que Meng Wanzhou et d’autres dirigeants du groupe, «qui n’ont pas encore été interpellés».

2 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *