vendredi, mars 29

OCDE. Perspectives économiques de la Chine

Ángel Gurría, secrétaire général de l’OCDE, et Catherine L. Mann, chef économiste de l’organisation ont présenté à Paris, le 28 novembre, les Perspectives économiques, placé cette année sous le thème « Sortir du piège de la croissance molle? Lancer des initiatives budgétaires efficaces, éviter les écueils dans le domaine des échanges ».

A cette occasion, les économistes ont présenté les perspectives de la Chine :

La croissance économique bénéficie de mesures de relance mais devrait continuer à fléchir pour s’établir à 6.1 % en 2018, dans un contexte de montée des risques. L’économie se trouve dans une phase de transition sur plusieurs plans.

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L’investissement privé sera relancé par la suppression des restrictions à l’entrée dans certains secteurs de services mais freiné par l’ajustement dans plusieurs industries lourdes.

Les prix des logements augmentent de nouveau rapidement dans les grandes villes, mais il faudra du temps pour résorber les stocks excédentaires dans les villes de taille plus modestes.

La croissance de la consommation devrait rester soutenue, en particulier sous l’effet de l’augmentation des revenus et de la poursuite de l’urbanisation. La réduction des surcapacités atténuera les pressions à la baisse sur les prix à la production, mais la hausse des prix à la consommation restera faible.

Les relocalisations freineront la demande de biens importés, tandis que les importations de services, touristiques notamment, progresseront rapidement. La fragilité de la demande mondiale et la perte de compétitivité auront pour effet de ralentir les exportations.

La politique budgétaire, y compris via les banques d’État spécialisées, est très expansionniste. Une politique monétaire prudente s’impose afin de ne pas aggraver les déséquilibres.

La suppression des garanties publiques implicites et la fin des opérations de renflouement permettraient une meilleure tarification des risques, davantage fondée sur les mécanismes du marché.

L’endettement des sociétés s’est considérablement accru et atteint des niveaux élevés, si bien que le secteur des entreprises doit se désendetter. Les réformes menées du côté de l’offre pour réduire les surcapacités doivent être accélérées et la faillite des entreprises « zombies » facilitée. Les investissements à effet de levier sur les marchés des actifs doivent être limités et surveillés.

L’investissement public doit privilégier l’efficience et éviter tout effet d’éviction du secteur privé. De nouvelles sources de recettes, comme la taxation de l’immobilier ou un impôt sur le revenu des personnes physiques plus progressif, pourront servir à répondre aux besoins de dépenses croissants des services publics et de la sécurité sociale.

Les relations budgétaires entre les différents niveaux d’administration devraient être revues de façon à ce que les missions locales soient correctement financées.

 

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