jeudi, mars 28

Polémique à Madagascar sur le riz en plastique

Le Ministère du Commerce et de la Consommation a tenté de rassuré les consommateurs de la bonne qualité du riz importé de Chine, mais des doutes persistent.

Tout est partie d’une vidéo posté sur les réseaux sociaux montrant la fabrication d’un faux riz en plastique : « des entreprises chinoises produisent du faux riz à base de plastique et le commercialisent à Madagascar ».

De nombreux consommateurs vérifient par eux-mêmes de la qualité du riz. Ainsi, si le riz est en plastique, il flotte sur l’eau, ne moisit jamais, dégage une odeur de plastique quand il est près d’une flamme, et il produit une épaisse couche à la surface de l’eau, lors de la cuisson.

La rumeur s’est répandue rapidement, car « le système de contrôle de la qualité des produits vendus sur le marché n’est pas encore tout à fait fiable. Certes, on trouve de moins en moins de produits hors normes, mais avec cette rumeur de riz en plastique, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour en juger » a expliqué le site Midi-Madagascar.

Face à la psychose, le Ministère du Commerce et de la Consommation soutient que le riz importé passe par plusieurs points de contrôle, avant d’être mis sur le marché local. « Tous les riz passent par deux analyses avant d’être mis en vente », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Ce dernier a détaillé le processus : « d’abord, la consommabilité qui est une analyse physico-chimique et microbiologique, faite auprès du Ministère de la Santé. Ensuite, l’analyse de non-contamination radioactive, faite par l’Institut national des sciences et techniques nucléaires, au sein de l’Université d’Antananarivo ».

Une fois les résultats publiés, « les importateurs peuvent, ou non, avoir une autorisation de vente. Jusqu’ici, tous les sacs de riz local ou importé, sur le marché sont passés par ces procédures », a assuré le ministère, prenant appuie sur le constat de la Douane assurant  qu’aucun riz contrefait n’a été observé lors des contrôles faits en collaboration avec le Port de Toamasina.

L’inquiétude est telle que même le représentant du FAO à Madagascar, Rivo Rakotovao, le ministre chargé de l’agriculture et de l’élevage a assuré que ce genre de produit n’est pas encore entré dans la grande ile. Mais il faut être vigilant a indiqué ce dernier.

Cette affaire ne va pas redorer le blason des chinois, dont la présence accrue est sujet à polémique. En effet, depuis deux ans, de nombreuses manifestations ont lieu contre l’exploitation  par des sociétés chinoises des terres malgaches. Aujourd’hui, la tension est telle que des mouvements de contestations sporadiques éclatent dans tout le pays.

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