vendredi, avril 19

Premier cas de sanction dans un site dit « historique »

Les autorités du district de Gusu à Suzhou ont condamné la Dingyuan Tourism Service Co., spécialisée dans les «visites d’un jour».

Son permis d’exploitation a été révoqué, car les attractions proposées ont vu leur licence être supprimée pour publicité mensongère. Il s’agit d’une première dans le pays, où une entreprise doit mettre fin à une partie de ces activités touristiques.

Depuis 2015, Dingyuan a reçu de nombreux avertissements de la part du département du tourisme de la ville en raison de la vétusté de ses installations, de la gestion confuse de ses sites pittoresques, de la publicité mensongère auprès des touristes ainsi que de nombreuses plaintes de ces derniers.

En mai 2017, Dingyuan a été déclassé de la liste des attractions touristiques nationales de classe 3A. Il n’y a pas si longtemps, en raison de leur implication présumée dans une tournée illégale d’une journée, la police a ouvert une enquête contre le parc.

D’après certaines sources, Dingyuan est un jardin classique situé à Chahua, abandonné et restauré à plusieurs reprises.

Ce site aurait appartenu au philosophe Liu Bowen, aucune expertise scientifique n’a encore confirmé la véracité de ces dires. Le jardin actuel est un jardin moderne et privé, reconstruit sur le site d’origine.

D’après la publicité, cela en fait un jardin si ordinaire qu’il se fond dans le «confluent de l’essence des jardins classiques de Suzhou», et se trouve sur le site de la colline du tigre (Huqiu shan). Or le jardin se trouve à l’extérieur du site pittoresque.

Avec le développement économique et la hausse du niveau de vie de la population, l’industrie du tourisme est devenu un nouvel axe de la croissance de l’économie nationale. De nombreux sites sont exploités à des fins touristiques, parfois au détriment de l’environnement et de ses spécificités culturelles.

Or certaines entreprises recherchent un profit rapide et important en exploitant ces sites, allant jusqu’à créer de faux jardins, de fausses reliques et sites historiques.

Plusieurs exemples sont cités comme la réplique du sphinx de Gizeh de Shijiazhuang. En 2014, une réplique massive du Sphinx a été érigée dans le Hebei, mais le ministère égyptien des Antiquités a porté plainte auprès de l’UNESCO, obligeant les dirigeants du parc à détruire l’édifice.

Ensuite, la fausse armée en terre cuite de Xi’an, les visiteurs avaient constaté à l’entrée du monument, que le style de peinture n’était pas tout à fait identique. Ainsi, l’enseigne utilisée pour la salle des guerriers et chevaux est celle du sphinx.

Face aux retombées économiques du tourisme, de nombreux départements locaux ferment les yeux sur ce genre de malversation, afin d’assurer l’entrée de revenus à l’échelle locale.