jeudi, avril 25

Record de la Chine dans la livraison de pétrole raffiné à la Corée du nord

D’après l’agence de presse sud-coréenne, Yonhap, la Chine a fourni environ 10.000 barils de pétrole raffiné à la Corée du Nord en juin 2021. Cela représente la plus grande quantité mensuelle en 11 mois, d’après des données fournies par la Chine aux Nations unies.

Selon les données sur la mise en œuvre par Beijing des sanctions contre Pyongyang, la Chine a expédié un total de 10.725 barils, soit 1.288 tonnes de pétrole raffiné, au royaume ermite le mois dernier.

Ce volume de pétrole raffiné représentait la plus importante expédition mensuelle depuis juillet 2020, lorsque la Chine a fourni 12.479 barils de pétrole raffiné à la Corée du Nord.

Moscou, de son côté, a signalé à l’Organisation des Nations Unies qu’il n’avait livré aucun produit pétrolier de ce type à la Corée du Nord entre octobre 2020 et mai 2021.

La Chine et la Russie sont les principaux fournisseurs d’énergie de Pyongyang. Au cours du premier semestre, 23.750 barils de pétrole raffiné ont été expédiés vers la Corée du Nord, un chiffre situé en dessous du plafond annuel d’importation imposé par une résolution onusienne.

En vertu de la résolution adoptée en 2017 à la suite du lancement par l’armée nord-coréenne d’un missile à longue portée, le Conseil de sécurité de l’ONU a fixé le plafond à 500.000 barils, soit l’équivalent de 60.000-65.000 tonnes.

La résolution oblige les États membres de déclarer chaque mois le montant de leurs expéditions de pétrole raffiné vers la Corée du Nord.

NON RESPECT DES SANCTIONS DE L’ONU

En décembre 2020, la Chine a accusé les États-Unis de faire du «sensationnalisme» après des accusations de Washington selon lesquelles la Chine contournerait des sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord.

En effet, le président américain Donald Trump a décidé en 2018 de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors d’un sommet historique à Singapour, suivi de deux autres rencontres.

Cette stratégie a peu sorti la Corée du nord de son statut de paria et fait tombé la tension autour de la menace atomique nord-coréenne. Mais les négociations sont depuis dans l’impasse : Pyongyang veut la levée des sanctions en amont, tandis que Washington exige une dénucléarisation totale avant d’alléger la pression.

Or, les États-Unis ont accusé la Chine d’être responsable de cette situation et d’avoir fermer sciemment les yeux sur les entorses aux sanctions de l’ONU visant la Corée du nord.

«Malheureusement, je crois que nous avons vu ces deux dernières années que le gouvernement d’un pays en particulier, la Chine, a adopté des priorités au sujet de la péninsule coréenne qui sont de plus en plus à l’opposé des objectifs que nous partageons avec le reste du monde», a affirmé l’émissaire adjoint de Washington pour la Corée du Nord, Alex Wong.

De son côté, la Chine a dénoncé ces propos, assurant avoir «toujours appliqué les résolutions du Conseil de sécurité [de l’ONU] et rempli ses obligations internationales». «Même dans le contexte actuel [de l’épidémie de nouveau coranavirus], la Chine n’a pas relâché ses efforts» pour appliquer les sanctions, a affirmé la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

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