jeudi, avril 25

Retrait des manifestants à Hong Kong

Le gouvernement local d’Hong Kong a lancé un ultimatum aux manifestants pro-démocratie, ils doivent quitter les lieux occupés depuis une semaine, où les forces de l’ordre attaqueront leur campement.

Manif HK 2Les étudiants persistent

Beaucoup de manifestants étaient partagés, estimant n’avoir obtenu aucune concession sur leurs revendications.

En effet, après plusieurs semaines de mobilisation, aucune concession n’a été cédé ni par le gouvernement chinois, ni les autorités locales. Et cela, en dépit des rencontres organisées entre les représentants hongkongais et les leaders de la « révolution des parapluies ».

Après avoir échanger entre eux, les manifestants occupant le quartier commerçant de Mong Kok, ont décidé le renforcement des lignes sur le principal site d’occupation à Admiralty, quartier des ministères situé sur l‘île, a indiqué la coalition Occupy Central sur son compte Twitter : @OccupyHK.

Après une semaine de blocage, une artère d’Admiralty, Lung Wo Road, va être ouverte à la circulation pour permettre à des milliers d’employés de se rendre au travail.

Suite à cette annonce d’un retrait vers Admiralty, les organisations étudiantes ont pris leur distance, par crainte de voir leurs mobilisation s’amoindrir, d’autant que les rangs étaient nettement plus clairsemés que ces derniers jours.

« Nous n’avons jamais appelé quiconque à se retirer » des sites occupés, a affirmé l’une de ces organisations, Scholarism, dans un communiqué.

Des manifestants ne bougeront pas

Alors que certains manifestants quittent les lieux, d’autres ont décidé de rester, comme Bosco Leung, étudiant de 21 ans à Mong Kok, « je reste ici », a-t-il assuré à l’AFP.

Ce dernier sera accompagné de près d’un milliers de manifestants pro-démocratie qui semblaient déterminés à poursuivre leur occupation dimanche soir.

« Certains disent que nous devons quitter Mong Kok et nous replier sur Admiralty, mais c’est peut-être simplement pour nous faire partir« , a posé Sophia Kwong, 21 ans.

Allant contre l’ultimatum du gouvernement, les manifestants restant risquent d’être confronté à la police, chargée de les déloger.

En effet, le chef de l’exécutif local, Leung Chun-ying, considéré comme la marionnette de Beijing, a annoncé que les autorités prendraient « toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre public » et libérer les sites occupés.

Ivan Ha, étudiant en psychologie, a indiqué à l’AFP avoir vu « des policiers transporter des sacs semblant contenir des tenues antiémeute à l’intérieur des bureaux du gouvernement ». Malgré cela, ce dernier reste intraitable : « je vais rester ».

Risque de charge de la police

Après la rétrocession de 1997, la Chine avait accepté d’instaurer le suffrage universel lors de la prochaine élection du chef de l’exécutif en 2017.

Un moyen pour les autorités chinoises de conserver la main mise sur les candidatures, une décision inacceptable pour les manifestants qui sont descendus dans les rues par dizaines de milliers depuis le 28 septembre.

Craignant une contagion démocratique, Pékin avait dénoncé le mouvement le jugeant « illégal », créant « climat hostile ».

Lors de son allocution, Leung Chun-ying avait mis en garde les manifestants contre les conséquences de la poursuite du mouvement : « la situation pourrait devenir incontrôlable, ce qui aurait de graves conséquences pour la sécurité du public et l’ordre public ».

Face à la situation complexe et au « climat délétère », les leaders des étudiants avaient renoncé à dialoguer avec le gouvernement, indiquant par la suite que des discussions pourraient avoir lieu, à condition qu’une enquête soit ouverte sur les violences des derniers jours.

Ces derniers refusent tout dialogue avec le numéro un de l’exécutif, Leung Chun-ying.

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