samedi, avril 20

Sebastian Veg : « Xi Jinping doit préserver les trois équilibres »

Pour Sebastian Veg, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris, a expliqué au quotidien Le Monde, que Xi Jinping comme « chaque nouveau dirigeant du PCC est confronté à la nécessité de préserver trois équilibres fondamentaux, qui ont assuré la ­pérennité du régime depuis ­Tiananmen [en 1989] :

  • entre institutionnalisation du régime et projet politique,
  • entre méritocratie et factionnalisme, et
  • entre libéralisation et contrôle de la société ».

Ce dernier a indiqué que « l’institutionnalisation des promotions et des successions a permis de stabiliser le système en mettant en place des règles contraignantes qui canalisent et dissimulent les conflits de personnes ».

Cependant, « le PCC tire sa légitimité historique de son idéologie et ne peut se contenter d’être une technocratie sans projet politique ». Sebastian Veg a expliqué que « le principe de promotion au mérite a permis de donner une large base sociale et une nouvelle légitimité au parti, qui compte aujourd’hui 89 millions de membres ».

En parallèle, « l’existence de factions et de réseaux clientélistes dans le parti, officiellement niée, permet de souder les équipes dirigeantes et d’assurer leur contrôle sur la hiérarchie bureaucratique ».

Cet expert de l’histoire de la Chine a expliqué à Le Monde que « depuis les années 1980, des phases de détente [fang] et de durcissement [shou] idéologique se succèdent selon des cycles d’environ dix ans ; on peut estimer que le cycle répressif actuel a débuté autour de 2008 ».

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