vendredi, mars 29

Séoul garde un œil sur sa coopération économique avec Beijing

Avec l’accroissement des pressions économiques de la Chine contre la Corée du Sud en représailles du déploiement du THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) américain, le ministre sud-coréen des finances, Yoo Il-ho, a indiqué que « nous sommes en train de surveiller étroitement la série de mouvements récents qui a eu lieu en Chine ».

Pour éviter une chute de sa croissance, « le gouvernement renforcera ses efforts économiques et diplomatiques avec la Chine afin de réduire les dégâts subis par nos entreprises et notre peuple ». Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Corée du Sud, il y a un peu plus d’une vingtaine d’année, les échanges commerciaux bilatéraux ont enregistré une croissance moyenne annuelle de 23%. Ce chiffre s’est accrue avec la signature d’une zone de libre-échange entre les deux pays l’an dernier, visant à faciliter les échanges.

Yoo Il-ho a préconisé la mise en place de « mesures rapides et déterminées », afin de faire face à la baisse des échanges bilatéraux, parmi elles  » des moyens de stabilisation du marché » seront instauré « en établissant un plan de soutien pour les secteurs touchés tout en surveillant les mouvements du marché financier et l’influence des commerces extérieurs en question ».

Malgré les mesures envisagées, « il est difficile d’être sûr de la durabilité de la conjoncture économique à cause de l’extension des incertitudes économiques ». D’autant plus que « l’économie interne subit une stagnation en raison du ralentissement de la psychologie économique pour la reprise alors que l’éventualité d’une hausse du taux directeur aux Etats-Unis et les actualités du commerce extérieur apportent moins de visibilité ».

D’ailleurs le déploiement du système antimissile américain THAAD en Corée du Sud, a suscité une vive opposition de la part de la Chine, qui avait promis en janvier 2017 de « prendre résolument des mesures nécessaires » contre Séoul.

Cette annonce a été suivie par la fermeture d’un tiers des magasins du groupe Lotte installés en Chine. Mais la mesure la plus conséquente est la suspension de la vente de circuit à destination de la Corée du sud par les agences de voyage, qui pourrait entraîner une diminution de 0,5% du PIB sud-coréen, selon une estimation de Crédit Suisse basé sur le nombre de touristes chinois en Corée du Sud, 8,1 millions de personnes en 2016.

Conscient des fluctuations économiques et diplomatiques actuelles, le ministre a indiqué que « la capacité des exportations de produits agroalimentaires sera revue », mais il reste confiant, « nous allons atteindre l’objectif fixé à 12,5 milliards de dollars d’exportations cette année.

Enfin, Yoo Il-ho a indiqué que la de représailles économiques de Beijing, Séoul a mentionné l’éventualité de saisir l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour ses mesures économiques restrictives,  même si le gouvernement chinois prétend qu’elles ont été prises dans le respect de la loi, a indiqué l’agence de presse, Yonhap.

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