mercredi, avril 24

Séoul justifie la suspension des visas

Le ministère chinois des affaires étrangères espère que les Instituts Confucius financés par le gouvernement pourront continuer à jouer un rôle en Corée du Sud, suite à l’annonce des autorités sud-coréennes de rejeter les demandes de visas des enseignants.

Séoul a réagit aux reproches de la Chine contre le déploiement planifié du THAAD,  système anti-missile avancé américain en Corée du Sud. Ce système est considéré comme un bouclier protecteur pour les autorités sud-coréennes, mais Beijing y voit une menace contre sa sécurité territoriale.

Interrogé par Reuters, le ministère sud-coréen des affaires étrangères, Yun Byung-se, a indiqué que « la mesure visant à mettre fin à l’émission ou à l’extension des visas avait été mise en place depuis juin dernier pour des raisons pratiques fondées sur la loi sur le contrôle de l’immigration ».

En effet, normalement la loi interdit de donner des visas à des étrangers n’étant pas rémunérés par une entreprise sud-coréenne. À Beijing, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lu Kang, a souligné de son côté que les instituts Confucius en Corée du Sud étaient créés à la demande des universités sud-coréennes et que la Corée du Sud avait l’obligation de veiller à ce que les procédures de visa soient respectées.

Les instituts de Confucius affectés étaient en contact avec le gouvernement sud-coréen pour régler la question, Lu a déclaré que « nous espérons que les deux parties puissent travailler dur, et que l’Institut Confucius peut continuer à aider la Corée du Sud à apprendre le chinois, à jouer un rôle positif dans l’augmentation de la confiance mutuelle bilatérale et l’amitié ».

Cette tension entre Séoul et Beijing ne date pas d’aujourd’hui, cependant les relations se sont apaisées, via le commerce. A son arrivée au pouvoir, Xi Jinping souhaitait renforcer ses liens économiques et commerciaux avec la Corée du Sud, dont elle est le premier partenaire économique, la Corée du Sud étant le quatrième partenaire économique de la Chine.

De plus, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et la Corée du Sud est plus de quarante fois supérieure à celui entre la Chine et la Corée du Nord. Cependant, les tensions autour du THAAD sont en train de peser sur les relations économiques, dans le secteur culturel d’une part, et touristique d’autre part. La situation devrait rester pesante.

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