samedi, avril 20

Les taïwanais « ne portent pas les autorités chinoises dans leur cœur »

L’association de la politique inter-détroit de Taïwan a publié les résultats d’un sondage d’opinion, affirmant que 70% des taïwanais sont favorables à la politique inter-détroit de Tsai Ing-wen et à son maintien du statu quo.

En janvier, le ministère des affaires continentales avait commandé un sondage pour savoir quel était la position des taïwanais sur les relations entre la république Populaire de Chine et la République de Chine.

Dans ce sondage, la majorité des taïwanais estimaient qu’il est important de « reprendre dès que possible le dialogue et des visites officielles, sans pré-condition politique ».  

83% des taïwanais veulent un retour au dialogue avec Beijing

Deux mois plus tard, le ton a changé. D’après l’association de la politique inter-détroit a 70% des personnes interrogées se sont dit favorables à la politique inter-détroit de la présidente Tsai Ing-wen, et à son maintien du statu quo.

40% considèrent que Tsai Ing-wen fait preuve d’une « assez bonne volonté » envers Beijing, alors que 38% pensent que les échanges sont insuffisants. Seuls 8,5% des interrogés considèrent que la présidente fait preuve de trop de bonne volonté envers la Chine.

L’enquête menée a également prit en compte la question du Consensus de 1992, pierre angulaire des échanges pour Beijing. Ce Consensus n’a pas été reconnu par la présidente, arguant qu’il n’a « aucune réalité historique ».

Sur cette question, près de 70% des personnes interrogées considèrent qu’il ne faut pas reconnaître ce consensus, et 77% pensent que la Chine continentale ne fait pas preuve d’une attitude amicale depuis la prise de fonction de la nouvelle présidente démocrate.

Interrogée par Radio Taïwan International, le député Chao Tien-lin a indiqué que les « taïwanais ont toujours beaucoup d’espoir pour le développement des relations inter-détroit ».

Mais l’affaire de la disparition de Lee Ming-che, ancien secrétaire du parti démocrate, pèse sur l’avenir des échanges. Ce dernier fait l’objet d’une enquête pour suspicion de mise en danger de la sécurité nationale, a annoncé le 29 mars, Ma Xiaoguang, porte-parole du Bureau des affaires de Taïwan du Conseil des Affaires d’Etat.

Lee Ming-che a été interrogé par les autorités, qui assurent qu’il est en bonne santé. Pour la première fois, Beijing commente officiellement la situation de Lee Ming-che depuis sa disparition sur le continent le 19 mars dernier. « Les développements de cette enquête, conformément au processus judiciaire, seront révélés en temps opportun », a indiqué Ma Xiaoguang.

Cette enquête inquiète les taïwanais, qui « ne portent déjà pas les autorités chinoises dans leur cœur. Même pour ceux qui entretiennent toujours une lueur d’espoir, [s’il n’y a pas de changement notable d’attitude de la Chine], je pense que ce pourrait être la goutte qui fait déborder le vase« , a indiqué le député Chao Tien-lin.

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