mardi, avril 23

Taïwan ne veut pas être oublié de l’OMS

La dirigeante Tsai Ing-wen a remercié le 30 janvier les Etats-Unis, le Japon et le Canada pour leur soutien officiel à l’inclusion de Taïwan aux travaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette reconnaissance intervient alors que l’organisation a qualifié le jour même l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV «d’urgence de santé publique de portée internationale».

«Comme tous les autres pays, Taïwan est aujourd’hui confronté au risque posé par cette épidémie mondiale. Nous avons la capacité et la responsabilité de faire notre part pour la communauté internationale, et nous espérons que l’OMS n’exclura pas Taïwan pour des raisons politiques. L’OMS doit trouver une place pour la participation de Taïwan», a indiqué Tsai Ing-wen lors d’un point presse.

S’agissant du Japon et du Canada, le soutien à la participation de Taïwan a été déclaré en personne par le premier ministre Abe Shinzo et le premier ministre Justin Trudeau, respectivement.

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Tsai Ing-wen a également remercié autres les pays ayant récemment apporté leur soutien à la participation de Taïwan à l’OMS, dont l’Union européenne.

Le 30 janvier, une porte-parole de l’Union européenne (UE), interrogée par l’agence de presse taïwanaise CNA, a déclaré que l’UE était favorable à la recherche de solution pratiques à la participation de Taïwan dans les domaines où ce dernier dispose d’une expertise spécifique.

Cité par le site du gouvernement taïwanais, la porte-parole européenne aurait salué l’action des fonctionnaires et des équipes médicales mobilisés à Taïwan pour éviter la propagation du coronavirus 2019-nCoV.

D’ailleurs, la dirigeante taïwanaise a annoncé plusieurs directives dont

  • l’application strictes des règles d’entrée sur le territoire afin d’assurer de la sincérité des déclarations effectuées par les passagers sur leurs antécédents de voyage, et l’efficacité du suivi sanitaire et des placements en quarantaine.
  • le renforcement du contrôle des mouvements de marchandises pour garantir notamment l’approvisionnement en masques chirurgicaux, dont la production nationale sera portée à 4,2 millions de masques par jour.
  • la diffusion d’une information claire et complète auprès de la population, en particulier sous l’égide du Centre pour le contrôle des maladies de Taïwan. «Nous voulons que les citoyens puissent mener une vie normale tout en restant vigilants pour éviter la diffusion de la maladie», a-t-elle souligné.
  • le renforcement de la coordination entre l’État et les collectivités locales et la prise de mesures pour limiter l’impact économique de l’épidémie et la prise en compte de l’impact d’une prolongation de l’épidémie dans le temps sur le budget de l’État.

Le Salon international du livre de Taipei prévu du 4 au 9 février a notamment été reporté au mois de mai, a annoncé le ministère de la Culture.

Tsai Ing-wen a mit l’accent sur « la situation des ressortissants taïwanais empêchés de quitter Wuhan ou d’autres villes chinoises en raison de la quarantaine qui y a été décrétée ».

Plusieurs canaux ont été activés pour obtenir leur rapatriement à Taïwan, en particulier les personnes âgées, les enfants, les personnes souffrant de maladies chroniques et celles s’étant rendues sur place pour un court séjour.

« Si leur rapatriement était obtenu, ces personnes seraient placées en quarantaine pour éviter toute propagation du virus à Taïwan », a-t-elle précisé.

Selon le Quartier général de lutte contre les épidémies (CECC), 838 cas suspects avaient été signalés à Taïwan en date du 30 janvier. Sur ce total, 9 cas avaient été confirmés, 583 avaient été écartés, alors que 239 patients restaient placés sous quarantaine en attente des résultats d’analyse.

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