jeudi, mars 21

Un premier SAES réussit

Marrakech a accueillit le premier Sino-African Entrepreneurs Summit (SAES – Sommet sino-africain des entrepreneurs), les 26 et 27 novembre, au cours duquel 120 entrepreneurs et investisseurs chinois et près de 250 décideurs économiques africains et occidentaux, ont noué des liens dans le but de lancer une « nouvelle étape dans les relations d’affaires sino-africaines ».

Pour l’ensemble des médias marocains ce sommet a été qualifié de « réussite à plus d’un titre », pour le taux de présence impression (près de 400 personnes présentes) et pour les débats dits de « haute facture ».

SAES-LOGO-FINAL-VERSSelon le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, « le SAES a réussi le pari de fournir une plateforme idéale pour le networking de haut niveau et l’identification d’opportunités d’affaires« , a révélé le quotidien Le Matin. Pour le ministre marocain Moulay Hafid Elalamy, « nous sommes unanimes pour dire que l’organisation de cette plateforme de partenariat était plus qu’opportune ».

Les échanges se sont centrés sur 7 principaux thèmes dans le cadre du développement du partenariat économique Afrique-Chine : « Afrique-Chine, le nouveau paradigme », « Industrie manufacturière : du Made in China au Made in Africa », « Tourisme, TIC, immobilier et industries de l’environnement : atouts pour le futur », « L’environnement des affaires au Maroc », « Investir en Afrique : les conditions clés pour des partenariats bénéfiques », « La Stratégie d’investissement chinoise en Afrique » ou encore « Coopérer pour construire les infrastructures africaines ».

De leurs côtés, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Ming, et l’ambassadeur de Chine à Rabat, Sun Shuzhong, ont annoncé « de nouvelles initiatives visant à accélérer l’industrialisation et la modernisation agricole de l’Afrique », lors du prochain Forum sur la coopération sino-africaine.

Depuis le début de l’année, plusieurs hauts responsables chinois ont tenté de rassurer les dirigeants africains de la robustesse de l’économie chinoise, qui malgré des indicateurs en berne, compte sur le partenariat afro-chinois pour marquer son tournant économique.

En effet, les deux hommes ont expliqué que « la Chine est en train de réajuster sa structure économique, de transformer le mode de sa croissance et de promouvoir activement la coopération internationale en matière de production de sorte à s’adapter à la normalité de son économie », selon Le Matin.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont passés de 10,5 milliards de dollars en 2000, à 40 milliards en 2005 et 166 milliards en 2011, pour finalement dépasser les 222 milliards en 2014. Cette même année, les entreprises chinoises ont investi plus de 30 milliards de dollars en Afrique,

La Chine souhaite instaurer un « nouveau type de relations internationales » avec l’Afrique, dans un cadre « gagnant-gagnant ». Le président chinois, Xi Jinping a assuré que « l’engagement de la Chine envers l’Afrique change », lors de son discours à l’ONU, le 28 septembre. Ce dernier a indiqué qu’après « avoir aidé les pays africains à construire des infrastructures et à fournir une assistance, la Chine a vu s’accroître la présence de ses entreprises dans d’autres secteurs du continent, à savoir l’agriculture, les transports et les biens de consommation courante ».

Désormais tous attendent beaucoup du prochain Forum sur la coopération sino-africaine, les 4 et 5 décembre à Johannesburg. A cette occasion, les autorités chinoises vont définir une nouvelle feuille de route dans un contexte économique tendu pour les deux parties.

De leurs côtés, les dirigeants africains souhaitent être rassuré sur la demande chinoise et les perspectives d’investissement du Dragon. Tandis que les acteurs économiques et la société civile attendent un rapport d’égal à égal et une prise de conscience de la nécessité de développer les infrastructures et d’instaurer un modèle économique propre à chaque pays d’Afrique, afin de permettre un développement durable.

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