vendredi, mars 29

Un responsable du Pentagone en visite à Taïwan

Un haut responsable du ministère américain de la Défense, chargé des relations avec la Chine au sein du Pentagone, est arrivé le 17 février à Taïwan selon le Financial Times, une nouvelle visite qui irrite Pékin au plus haut point.

Ce déplacement officiel à Taiwan, revendiquée par la Chine intervient une dizaine de jour après que les États-Unis ont abattu dans leur espace aérien un ballon chinois. Un incident qui a exacerbé la tension entre les deux puissances rivales.

Michael Chase, chargé de la politique chinoise au sein du ministère américain de la Défense, est arrivé le 17février à Taïwan, a affirmé le quotidien économique, citant des sources anonymes.

Le soutien américain, notamment militaire, à Taïwan «demeure fort face aux menaces posées par la République populaire de Chine», a déclaré un porte-parole du Pentagone, quia refusé de confirmer ou d’infirmer la visite, tout comme le ministre taïwanais de la défense.

La diplomatie chinoise, de son côté, a annoncé le 17 février qu’elle «s’opposait fermement à tout contact, officiel et militaire, entre les États-Unis et Taïwan». Questionné lors d’un point presse quotidien, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a appelé Washington à «cesser toute forme de contact officiel et militaire avec Taïwan, à cesser de s’ingérer dans les affaires taïwanaises et cesser de créer des tensions dans le détroit de Taïwan.»

La Chine estime que l’île, peuplée de 24 millions d’habitants, est l’une de ses provinces qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Pékin voit avec mécontentement le rapprochement de ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les États-Unis, qui fournissent à l’île un soutien militaire face à Pékin depuis plusieurs décennies.

En août, la Chine avait procédé à de très importants exercices militaires autour de Taïwan, une démonstration de force sans précédent, en représailles à une visite sur l’île Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre américaine des représentants.

Selon le Financial Times, le déplacement de Michael Chase représente la plus haute visite d’un responsable américain en exercice – et non un élu – depuis 2019.

Joe Biden a indiqué le 16 février vouloir «parler» à son homologue Xi Jinping au sujet du ballon chinois abattu le 4 février. «Nous ne voulons pas d’une nouvelle Guerre froide», a assuré le président américain sur fond d’accusations mutuelles d’espionnage.

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