dimanche, mars 10

Ursula von der Leyen ne veut pas de Huawei en Europe

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a émis des réserves à la participation du géant chinois des télécoms, Huawei, dans le développement du réseau mobile 5G.

Cette dernière a expliqué au magazine allemand Der Spiegel que «s’il existe un risque que les données des citoyens ou des entreprises soient exploitées en vertu (d’une loi chinoise sur les services secrets), nous ne pouvons pas l’accepter» en Europe. La présidente fait référence à la loi qui oblige des entreprises comme Huawei à transmettre des informations à l’État chinois.

Plus rapide et puissante, la technologie 5G est un facteur «clé pour des flux de données sécurisés en Europe», a précisé Ursula von der Leyen. D’autant plus qu’elle permet de développer les smart city, nouveaux concepts écolo-technologique. Mais la Commission européenne va faire des propositions de normes communes en Europe.

«L’une de ces normes doit être que les entreprises qui nous fournissent ces technologies hautement sensibles soient indépendantes et ne peuvent pas être contraintes par leurs gouvernements à transmettre des données», a précisé la cheffe de l’exécutif européen.

Les 28 pays de l’UE ont convenu début décembre de «prendre en considération le régime politique dans lequel évoluent les fournisseurs originaires de pays tiers», pour réduire les risques sur la sécurité liés au développement de la 5G. Cette déclaration évitait de nommer la Chine et l’équipementier Huawei, alors que le lobbying américain est de plus en plus pressant en Europe.

La 5G en Europe est l’un des principaux sujets de crispation économique et politique entre l’Union européenne et la Chine, au moment où les deux puissances veulent développer un nouveau partenariat stratégique en 2020. Washington veut le faire bannir par l’UE en invoquant les risques d’espionnage pour le compte de Pékin.

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