vendredi, mars 29

Venezuela : la Chine contre une intervention militaire

« La Chine s’oppose à une intervention militaire et à toute action qui pourrait conduire à une tension accrue ou même à des troubles au Venezuela », a déclaré ce 22 février, Geng Shuang, porte-parole du ministère des affaires étrangères.

Ce dernier a réagit aux informations selon lesquelles les Etats-Unis soutiendraient l’opposition vénézuélienne de Juan Guaino dans sa volonté d’acheminer une « aide humanitaire » au Venezuela le 23 février. Geng Shuang a indiqué que le gouvernement vénézuélien « est resté calme et a fait preuve de retenue« , ce qui a permis d’éviter des affrontements à grande échelle.

La Chine est le principal créancier de Caracas, auquel il a accordé pour des milliards d’euros de prêts. Le gouvernement chinois continue de reconnaître Nicolas Maduro comme l’unique président légitime de la nation d’Amérique du Sud.

Plusieurs tonnes d’aide humanitaire américaine sont déjà stockées depuis le 7 février dans la ville colombienne de Cucuta, frontalière du Venezuela. Un autre centre de stockage a été installé dans le nord du Brésil.

L’opposant vénézuélien Juan Guaido, autoproclamé président par intérim, a promis que cette aide entrerait le 23 février dans le pays. Mais le président Nicolas Maduro s’y oppose catégoriquement, y voyant un prétexte pour une intervention militaire américaine.

« Si cette prétendue aide humanitaire est envoyée de force au Venezuela, elle pourrait déclencher un conflit et entraîner de graves conséquences », a averti Geng Shuang.

« La Chine est opposée à une intervention militaire au Venezuela et à toute action susceptible de provoquer une escalade ou des troubles« , a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Ces envois de vivres et de médicaments destinés aux Vénézuéliens sont devenus l’enjeu d’une lutte de pouvoir entre Nicolas Maduro et Juan Guaido.

Le vice-président américain Mike Pence va se rendre le 25 février en Colombie pour exprimer le « soutien sans faille » des Etats-Unis à Juan Guaido. Washington a plusieurs fois répété que « toutes les options » étaient sur la table, dont l’usage de la force.