jeudi, mars 28

Vers un effacement de la dette congolaise par Beijing

Après avoir effacé une partie de la dette du Cameroun, la Chine pourrait signer un accord avec Exim Bank et la République du Congo, afin d’annuler ou d’échelonner la dette du Congo.

Les négociations en cours portent sur l’annulation ou le rééchelonnement de la dette congolaise, dont 35% sont détenus par Beijing. L’annonce de Ma Fulin, ambassadeur de Chine à Brazzaville devrait lui permettre de conclure un accord avec le FMI.

Ma Fulin a ainsi assuré que son gouvernement était déterminé à voir le Congo conclure, dans le cadre d’un programme économique et financier, l’accord formel avec le FMI.

«Une lettre du gouvernement et une autre d’Exim Bank, principal créancier de la dette congolaise auprès de la Chine, envoyée aux autorités congolaises, confirme la volonté chinoise d’annuler ou de rééchelonner la dette. À ce jour, les négociations en ce sens sont déjà bouclées», a-t-il déclaré.

D’après Jeune Afrique, au cours de ces vingt dernières années, « le continent africain a contracté plus de 100 milliards d’euros d’emprunts auprès de la Chine afin de financer de nombreux projets d’infrastructures« .
Au Congo, 35% de la dette publique est détenue par la Chine, ce qui représente plus de 1,7 milliards d’euros.

La dette publique du congo a triplé depuis 2010, atteignant 110 % du PIB. Depuis mars 2017, Brazzaville demande un financement du FMI, afin de relancer son économie, en vain. Pour, les institutions de Bretton Woods (FMI, BM, …), la dette est insoutenable, d’où la nécessité pour Beijing et Brazzaville d’aboutir à un accord.

L’aboutissement de ces négociations n’est toutefois pas suffisante pour faire accepter un plan de financement au FMI. Le Fonds estime qu’il faut relever la négociation de la dette des traders internationaux Glencore et Trafigura.