mardi, avril 23

Wang Yi a rappelé à John Kerry la position de la Chine sur le climat

Le 1er septembre 2021, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu par liaison vidéo et sur invitation avec l’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry, qui mène des consultations avec la Chine sur le changement climatique à Tianjin, du 31 au 2 septembre 2021.

Rencontre entre Wang Yi et John Kerry, secrétaire d’Etat américain, fin janvier 2016.

Lors de cet entretien, les médias chinois ont relayé les propos tenus par Wang Yi, qui a rappelé que la Chine et les Etats-Unis n’avaient pas d’autre choix que de coopérer. «La Chine et les États-Unis ont déjà mené des dialogues et coopérations fructueux sur le plan bilatéral et sur d’importantes questions internationales et régionales telles que le changement climatique, apportant des bénéfices tangibles aux deux pays et à leurs peuples», a indiqué le ministre.

Selon lui, «cela a donné une leçon importante» : la Chine et les Etats-Unis «doivent se respecter mutuellement, rechercher un terrain d’entente par-delà les différences et poursuivre des avantages mutuels et des résultats gagnant-gagnant».

Wang Yi a indiqué que ces dernières années, les relations sino-américaines s’étaient rapidement détériorées et avaient connu une grande chute, et qu’elles étaient confrontées à de grandes difficultés, dont la raison était un jugement stratégique sérieusement erroné fait par les États-Unis à l’égard de la Chine.

En effet, depuis l’intronisation de Donald Trump à la présidence américaine en 2017, les relations entre la Chine et les Etats-Unis se sont détériorées. L’ancien président américain reprochait à la Chine le déficit commercial des Etats-Unis, par la suite plusieurs sujets de tension ont été soulevés comme Taiwan, la communauté musulmane de Chine, la guerre commerciale, les origines du Covid-19, et la situation à Hong Kong. Autant de point de discordance qui n’ont pas été résolu avec la nouvelle présidence américaine.

Ainsi pour Wang Yi, «c’est à celui qui a fait un nœud de le défaire». «La balle est actuellement du côté des États-Unis», a assuré ce dernier. Selon lui, les Etats-Unis doivent «cesser de considérer la Chine comme une menace et un rival ainsi que de bloquer et de réprimer la Chine en épuisant tous les moyens. Elle doit prêter attention et répondre positivement aux ‘deux listes’ et aux ‘trois lignes à ne pas franchir’ avancées par la Chine».

Ce dernier a appelé Washington à «prendre des mesures concrètes pour améliorer les relations sino-américaines, plutôt que de poser de nouveaux problèmes sans résoudre les anciens. Elle doit mener une coordination et une coopération aux niveaux bilatéral, régional et mondial sur la base des principes de respect mutuel, d’égalité et d’avantages réciproques, au lieu de s’engager dans une voie à sens unique.»

Concernant la coopération sino-américaine sur le changement climatique, celle-ci est «conforme aux intérêts» de la Chine et des Etats-Unis, «mais profiterait également à toute l’humanité, bénéficiant donc de larges perspectives de développement».

«Les États-Unis espèrent que la coopération sur le changement climatique deviendra une oasis dans les relations sino-américaines. Néanmoins, si cette oasis est entourée de déserts, elle finira tôt ou tard par se désertifier», a indiqué Wang Yi.

Or «la coopération sino-américaine sur le changement climatique ne peut être isolée du contexte général des relations sino-américaines. Les États-Unis doivent se diriger dans la même direction que la Chine et prendre des mesures actives pour remettre les relations sino-américaines sur les rails».

De son côté, John Kerry a indiqué que «la coopération américano-chinoise était cruciale pour répondre aux défis urgents liés au changement climatique d’aujourd’hui». Washington est disposé à travailler avec la Chine «pour se respecter mutuellement, intensifier la communication et le dialogue, renforcer conjointement l’ambition et faire preuve de leadership des deux parties, en vue de donner un exemple pour la promotion de la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris et de créer des opportunités pour le règlement des problèmes auxquels sont confrontées les relations américano-chinoises».

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *