mercredi, avril 24

Wang Yi fustige l’Europe dans le dossier Huawei

Le ministre des affaires étrangères Wang Yi a fustigé à Bruxelles les attaques « anormales et immorales » contre le groupe Huawei, dénoncé par les Etats-Unis comme un risque pour la sécurité des communications de l’Occident.

Le chef de la diplomatie chinoise a exigé un « environnement de concurrence juste et équitable » pour les entreprises chinoises lors d’une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.

Cette déclaration intervient au moment où Washington intensifie son lobbying auprès de ses alliés, en particulier en Europe, pour qu’il ne lance pas d’appels d’offres pour des réseaux de télécommunications rapides de cinquième génération (5G).

« La Chine espère que tous les pays créeront un environnement de concurrence juste et équitable pour les entreprises de tous les pays« , a déclaré Wang Yi à la presse. Ce dernier a précisé que « ce à quoi nous nous opposons, ce sont des accusations infondées à des fins politiques et des tentatives de faire tomber une entreprise étrangère. Nous pensons que de telles pratiques sont anormales, immorales et n’ont pas le soutien d’autres pays ».

Huawei réfute les accusations de Washington selon lesquelles ses équipements pourraient être utilisés à des fins d’espionnage. De son côté, le Premier ministre Li Keqiang a insisté le 15 mars sur le fait que le gouvernement ne demanderait « jamais » à ses entreprises d’espionner d’autres nations.

A lire aussi : Les entreprises n’espionnent pas pour le compte du gouvernement

Wang Yi a exhorté l’Europe à ne pas se laisser influencer par la pression américaine. « Nous espérons et nous croyons que les pays européens et d’autres pays feront leur propre choix de façon indépendante et auront leur propre jugement« , a-t-il déclaré.

Il a également réagi à la publication d’un nouveau document politique de l’UE qui plaide pour des relations plus affirmées avec Pékin. Le plan en dix points préconise des liens plus équilibrés et avertit que la Chine, principal partenaire commercial de l’UE, est aussi un « rival ».