Les Etats-Unis ont décidé de « mettre la pression » sur la Chine pour qu’elle « agisse » contre le programme nucléaire de la Corée du Nord, a annoncé l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley.
Cette déclaration intervient quatre jours avant la visite du président chinois Xi Jinping dans la résidence privée de Mar-a-Lago du président américain, Donald Trump.
« Le seul pays qui peut stopper la Corée du Nord est la Chine et ils le savent (…) Ils doivent agir et nous allons continuer à mettre la pression sur la Chine pour qu’ils agissent« , a assuré Nikki Haley dans un entretien accordé à la chaîne ABC.
Donald Trump a indiqué sur son compte Twitter que cette rencontre sera « très difficile », en raison des différends commerciaux entre les deux grandes puissances et des questions internationales, comme les mers de Chine et la Corée du nord.
Mais « la conversation la plus importante sera comment nous allons gérer la non-prolifération de la Corée du Nord », a estimé Nikki Haley, estimant également que la rencontre entre les deux hommes sera tendue sur le dossier nord-coréen.
Beijing a annoncé la fin de ses importations de charbon nord-coréen, dans la suite des sanctions de l’ONU contre Pyongyang pour ses tirs de missiles et le développement d ses programmes nucléaire et balistique.
La décision chinoise est jugée « insuffisante » par Nikki Haley, qui a indiqué que « nous savons que (le charbon) rentre par d’autres moyens. Nous voulons voir des actions fortes de la Chine pour condamner la Corée du Nord et non pas seulement des paroles ».
De son côté, Donald Trump a affirmé que « si la Chine ne règle pas la Corée du Nord, nous le ferons », selon des propos publiés dimanche 2 avril par le Financial Times. Ce dernier souhaite montrer sa détermination et sa fermeté, avant la venue de Xi Jinping.
A la question de savoir si les Etats-Unis pourraient agir seuls, sans attendre l’aide de la Chine, Donald Trump répond: « Absolument ». « La Chine décidera de nous aider ou pas avec la Corée du Nord (…) S’ils ne le font pas, ce ne sera bon pour personne », a ajouté ce dernier au quotidien britannique.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump laisse planer la possibilité d’une action militaire contre Pyongyang, si cette dernière refuse de stopper son programme nucléaire. D’ailleurs, début mars, le président américain avait indiqué être prêt à utiliser « la totalité des capacités militaires des Etats-Unis » pour « contrer les missiles balistiques nord-coréens ».
