mercredi, avril 3

Washington retire la Chine de la liste des pays en développement

Le Bureau du représentant au Commerce américain (USTR) a annoncé le retrait de la Chine, et d’autres pays, de la liste des pays «en développement» des États-Unis, considérant ces pays comme des pays «développés» en matière de commerce international.

Le retrait de ces pays de la liste interne des Etats-Unis des pays en développement permettra au gouvernement américain de lancer plus facilement des enquêtes pour savoir si ces pays subventionnent injustement leurs exportations.

Pour Xue Rongjiu, directeur adjoint de la Société chinoise pour les études de l’OMS, basée à Beijing, cette décision sape l’autorité du système commercial multilatéral. «De telles actions unilatéralistes et protectionnistes nuisent aux intérêts de la Chine et des autres membres de l’OMC», a-t-il affirmé.

Ce dernier a assuré que «la Chine a toujours fermement défendu le système multilatéral. Ses liens commerciaux et économiques avec les partenaires des économies développées et des pays en développement ont prouvé que le mécanisme de négociation multilatérale est efficace et a stimulé la croissance économique mondiale».

Dans son avis publié le 10 février, l’USTR a déclaré qu’il avait révisé la méthodologie de catégorisation des pays en développement pour les enquêtes sur les droits compensateurs, un droit imposé sur les importations. L’administration a justifié que les directives américaines précédentes, qui remontaient à 1998, «sont désormais obsolètes».

Pour mettre à jour sa liste interne, l’USTR a indiqué avoir pris en considération plusieurs facteurs économiques et commerciaux, tels que le niveau de développement économique d’un pays et sa part dans le commerce mondial.

Interrogé par Le Quotidien du Peuple, Tu Xinquan, doyen de l’Institut chinois des études sur l’OMC à l’Université des affaires internationales, a expliqué que les règles et mécanismes de l’OMC devraient être encore améliorés car de nombreuses économies émergentes comprennent et utilisent les règles différemment.

Selon lui, cela ne peut pas être traité dans les mécanismes de négociation actuels. «En tant que grand pays émergent, la Chine doit mettre l’accent sur les sujets de préoccupation des pays développés et rester flexible dans diverses discussions», a-t-il indiqué.

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