jeudi, avril 25

Washington sanctionne des sociétés chinoises impliquées dans le commerce pétrochimique et pétrolier de l’Iran

Les États-Unis ont imposé le 29 septembre des sanctions à des sociétés qu’ils accusent d’être impliquées dans le commerce pétrochimique et pétrolier de l’Iran, dont certaines basées en Chine et en Inde.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que Washington a désigné deux sociétés basées en Chine, Zhonggu Storage and Transportation Co Ltd et WS Shipping Co Ltd, dans le cadre de tentatives visant à contrecarrer l’évasion des sanctions sur la vente de produits pétroliers et pétrochimiques iraniens.

Antony Blinken a accusé Zhonggu Storage and Transportation Co Ltd. d’exploiter une installation commerciale de stockage de pétrole brut iranien et WS Shipping Co Ltd d’être gestionnaire d’un navire ayant transporté des produits pétroliers iraniens.

L’agence de presse Reuters a indiqué que le département du Trésor américain a également imposé des sanctions à un réseau de sociétés impliquées dans ce qu’il a appelé la vente de produits pétrochimiques et pétroliers iraniens d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars en Asie du Sud et de l’Est.

« L’action a visé des courtiers iraniens et des sociétés écrans aux Émirats arabes unis, à Hong Kong et en Inde », a déclaré le Trésor dans un communiqué distinct.

Washington s’attaque de plus en plus aux entreprises chinoises pour l’exportation de produits pétrochimiques iraniens. Les perspectives de relance du Plan d’action global conjoint (JCPOA) s’amenuisent, car les pourparlers indirects sur l’accord ont été interrompus.

« Tant que l’Iran refusera un retour mutuel à la mise en œuvre complète du Plan d’action global conjoint, les États-Unis continueront à appliquer leurs sanctions sur la vente de produits pétroliers et pétrochimiques iraniens », a déclaré Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, dans le communiqué.

L’accord de 2015 limitait l’activité d’enrichissement d’uranium de l’Iran afin de rendre plus difficile pour Téhéran de développer des armes nucléaires, en échange de la levée des sanctions internationales.

Mais le président américain de l’époque, Donald Trump, a abandonné l’accord en 2018, estimant qu’il ne freinait pas assez les activités nucléaires, le programme de missiles balistiques et l’influence régionale de l’Iran. Il a également réimposé des sanctions qui ont paralysé l’économie iranienne.

Washington a récemment prévenu qu’il continuerait à accélérer l’application des sanctions sur les ventes de pétrole et de produits pétrochimiques de l’Iran tant que Téhéran continuera à accélérer son programme nucléaire.

« Ces mesures d’application se poursuivront régulièrement, dans le but de restreindre sévèrement les exportations de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens », a déclaré Antony Blinken. Toute personne impliquée dans de telles ventes et transactions doit cesser immédiatement si elle souhaite éviter d’être soumise aux sanctions américaines, a-t-il ajouté.

De son côté, « la Chine s’est toujours fermement opposée aux sanctions unilatérales illégales et injustifiables et à la juridiction dite du bras long des États-Unis », a indiqué la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

Cette dernière a indiqué lors d’un point presse, le 30 septembre, que « la communauté internationale, y compris la Chine, a mené une coopération normale avec l’Iran dans le cadre du droit international. Il s’agit d’une démarche raisonnable et légale, qui ne porte préjudice à aucune tierce partie et qui mérite d’être respectée et protégée ».

Selon elle, les États-Unis doivent « abandonner la mauvaise pratique consistant à recourir aux sanctions à tout bout de champ et faire davantage d’efforts pour favoriser les négociations sur la reprise du respect de l’accord sur le nucléaire iranien ». 

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