samedi, avril 20

Xi Jinping en visite à Athènes

Le président Xi Jinping, arrivé le 10 novembre à Athènes pour une visite de trois jours, a trouvé le 11 novembre un gouvernement grec en quête de nouveaux investissements, afin d’approfondir la coopération bilatérale « dans tous les secteurs ».

La visite de Xi Jinping a « une signification historique pour le développement de la coopération sino-grecque » et compte donner « un nouvel élan » aux relations bilatérales et à l’initiative « La Ceinture et la Route », a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.

« Il est de notre devoir d’améliorer régulièrement notre coopération dans tous les secteurs », a déclaré le président chinois dans un article publié dimanche par le quotidien Kathimerini.

Accroitre les investissements chinois dans pays ibérique

Ce dernier a rencontré le président Prokopis Pavlopoulos et le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis dans le but de signer des accords de coopération dans les domaines de l’éducation, de la marine marchande et de l’énergie.

Lors d’un entretien avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à Athènes, le président chinois a indiqué qu’« issues de civilisations anciennes, la Chine et la Grèce devraient conjuguer leurs efforts pour apporter des bénéfices encore plus grands à leurs peuples et contribuer davantage au progrès de l’Humanité ».

A la tête de la Grèce depuis juillet 2019, le chef du gouvernement conservateur a tout mit en place pour attirer des investissements étrangers en vue de renforcer la croissance grecque après la crise de la dette (2010-2018).

« Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour écrire une nouvelle page des relations avec la Chine », a salué Kyriakos Mitsotakis, lors d’une visite la semaine dernière à Shanghaï avec une délégation représentant 60 entreprises.

« Les relations avec la Grèce sont une priorité pour la Chine », a estimé Nikos Dendias, ministre grec des Affaires étrangères, sur Radio Thema. « La Chine est venue en Grèce pour investir pendant la crise quand d’autres pays sont restés à l’écart », a-t-il rappelé.

D’ailleurs, le volume des transactions enregistrées par les entreprises grecques lors de cette foire a été multiplié par 2,5 par rapport à la première édition en 2018. Ainsi, « la Chine est déterminée à accroître son ouverture et demeure prête à offrir davantage d’opportunités de développement à tous les pays, dont la Grèce », a assuré Xi Jinping.

Cosco, exmple de l’influence grandissante de la Chine en Grèce

Depuis la cession en 2008 de deux terminaux du port du Pirée au géant du transport maritime chinois Cosco, Athènes a progressivement bâti une étroite coopération commerciale avec Pékin.

Au cours des quinze dernières années, les armateurs grecs ont construit en Chine plus d’un millier de bateaux pour un coût de plus de 15 milliards euros. En 2016, le rachat par Cosco, principal investisseur en Grèce, de 67% des actions du port du Pirée et du 3ème et dernier terminal jusqu’en 2052.

« L’investissement total de Cosco devrait atteindre au total un milliard d’euros après les 600 millions déjà investis ces dix dernières années et la création de 3.000 emplois », a encore indiqué le Premier ministre grec, lors de sa visite à la Foire aux importations de Shanghai.

Cosco (China Ocean Shipping Company) souhaite faire de le Pirée un centre majeur du transit maritime du sud-est de l’Europe, et à en faire un pont entre l’Asie et l’Europe.

906 milliards d’investissements dans « La Ceinture et la Route »

La Grèce a signé un programme d’investissement de 906 milliards d’euros dans le cadre de l’Initiative La Ceinture et la Route, vaste projet controversé chinois visant à relier la Chine à l’Asie, l’Europe et l’Afrique avec des ports, lignes ferroviaires, aéroports et parcs industriels.

« La Grèce continuera de soutenir fermement la Chine sur les questions touchant à ses intérêts fondamentaux et participera activement à l’édification conjointe de l’ICR afin de faire du port du Pirée le plus grand port d’Europe et de favoriser la connectivité eurasienne », a assuré Kyriakos Mitsotakis.

Environ 500.000 touristes chinois sont attendus en Grèce les deux prochaines années, contre moins de 200.000 en 2019, selon le Premier ministe grec, qui doit retourner en Chine en avril 2020.

Nouveau signe du rapprochement entre les deux pays: l’octroi cette année de « visas d’or » à 3.400 chinois ayant investi dans l’immobilier grec. La Chine arrive ainsi devant la Russie et la Turquie en tête de ce programme lancé en 2013.

Destinés aux ressortissants non européens, ce programme de visas de cinq ans renouvelables en échange d’un minimum de 250.000 euros d’investissement vise à renforcer le secteur de l’immobilier grec frappé de plein fouet par la crise.

« La Grèce espère jouer le rôle de passerelle pour relier la Chine au marché européen et souhaite que davantage d’entreprises chinoises investissent et créent des entreprises chez elle, ce qui favorisera fortement la croissance économique et l’emploi local », a souhaité Kyriakos Mitsotakis.