vendredi, avril 19

Xi Jinping reçoit son second mandat

Sans surprise, Xi Jinping a reçu un second mandat en tant que président de la République populaire de Chine et secrétaire général du PCC.

Le comité central a élu secrétaire général, Xi Jinping (64 ans), ainsi que six autres membres permanents du bureau politique, dont le Premier ministre Li Keqiang, Li Zhanshu, Wang Yang, Wang Huning, Zhao Leji et Han Zheng.

Xi Jinping a remercié le comité central de lui avoir offert un nouveau mandat : « je considère cela non seulement comme une reconnaissance de mon travail, mais aussi comme un encouragement qui me poussera à continuer ».

Ce dernier a exprimé ses remerciements à tous les autres membres du Parti pour la confiance qu’ils ont placée en la nouvelle direction, s’engageant à travailler assidûment pour « remplir nos devoirs et notre mission et pour nous montrer dignes de leur confiance« .

Xi Jinping présente son programme 2017 – 2022

Peu après sa réélection, Xi Jinping a présenté la nouvelle direction du PCC et a dévoilé un programme pour les cinq prochaines années. « Les cinq prochaines années connaîtront plusieurs moments et jalons importants », a commencé le secrétaire général, ajoutant que « nous devons non seulement atteindre le premier objectif centenaire, mais aussi commencer notre voyage vers la réalisation du second objectif centenaire ».

L’année 2018 marquera le 40e anniversaire du lancement de la réforme et de l’ouverture, mises en place par Deng Xiaoping, en 1978. Dans le cadre de la transition économique, le président a indiqué que son gouvernement allait déployer « des efforts déterminés afin d’approfondir de manière globale la réforme et de s’ouvrir davantage au reste du monde ».

Drapeau du Parti Communiste Chinois

L’année 2019 marquera le 70ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine : « le PCC poursuivra ses efforts en vue d’accomplir toutes les tâches prévues dans le 13e Plan quinquennal (2016-2020), d’élaborer de nouveaux plans pour l’avenir de la Chine et de voir tous les projets s’épanouir ».

Xi Jinping a réitéré sa détermination à bâtir une société de moyenne aisance tous azimuts d’ici 2020, indiquant que le PCC « devait rester engagé en faveur d’une philosophie de développement axée sur le peuple et réaliser des progrès constants pour renforcer le sentiment d’accomplissement du peuple et parvenir à une prospérité commune pour chacun ».

Le PCC fêtera son centenaire en 2021. Une année cruciale pour le gouvernement, qui tient à marquer le coup et surtout montrer qu’en 100 ans, le pays est parvenu à se développer économiquement et devenir une puissance internationale. « Pour un parti luttant en faveur du bien-être éternel de la nation chinoise, le centenaire représente l’entrée dans la fleur de l’âge », a indiqué l’homme fort de la Chine, ajoutant qu’en « tant que plus grand parti politique au monde, le PCC doit agir d’une manière correspondant à son statut ».

Des messages de félicitations en cascade

452 partis politiques majeurs de 165 pays ont envoyé 855 messages de félicitations au PCC pour la tenue de ce congrès, a précisé l’agence de presse, Xinhua. « Nous n’avons pas besoin de recevoir les éloges d’autrui. Cependant, nous saluons les reportages objectifs et les suggestions constructives, car notre devise est : ‘ne recherchant pas les compliments, je serais heureux que mon intégrité emplisse l’univers’ », a affirmé Xi Jinping.

Parmi les messages de félicitations, un n’est pas passé inaperçu : celui de Kim Jong-un, président de la Corée du nord. Ce dernier a souhaité de « grandes réussites » à Xi Jinping, dans un texte de quatre phrases.

L’agence officielle KCNA « exprime la conviction que les relations entre les deux partis et les deux pays se développera dans l’intérêt des populations des deux pays ». Kim Jong-un a adressé ses « sincères félicitations » au président Xi Jinping, ajoutant que « la Chine est depuis longtemps le bienfaiteur économique et l’allié de la Corée du Nord, qu’elle a sauvée de la défaite pendant la Guerre de Corée (1950-53) ».

Cette année, le message est plus retenu en raison des tensions entre les deux pays vis-à-vis des programmes nucléaire et balistique nord-coréens, qui ont conduit Beijing à accepter le durcissement des sanctions de l’ONU.

En 2012, Kim Jong-un avait adressé des félicitations « chaleureuses », affirmant que les deux nations étaient « liées par les mêmes montagnes et rivières » et en saluant la « richesse commune » de leur amitié historique. Cinq ans plus tard, le ton est plus mitigé. D’autant que Beijing eut ramener Pyongyang à la table des négociations, afin de limiter ses ambitions nucléaires.

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