Le gouvernement de la République de Chine (Taiwan) a rompu le 26 mars les relations diplomatiques avec le Honduras, ont indiqué les autorités taiwanaises.
Dans un message vidéo, la dirigeante de la République de Chin, Tsai Ing-wen, a rappelé que Taiwan soutient le développement substantiel et à long terme de ses alliés dans toute la mesure de ses possibilités.
« Le gouvernement n’entend toutefois pas se lancer dans un concours insensé de diplomatie du dollar avec la Chine », a-t-elle ajouté. « Les pressions exercées par Pékin ne changeront pas le fait que la République de Chine et la République populaire de Chine ne sont pas subordonnées l’une à l’autre », a insisté cette dernière, ajoutant que « le peuple taïwanais ne cède pas aux menaces ».
D’après le ministère des Affaires étrangères, le personnel de l’ambassade à Tegucigalpa et du consulat général de San Pedro Sula sont rappelés à Taiwan, ainsi que l’ensemble du personnel des missions électrique et technique de Taiwan au Honduras.
Le ministère a également demandé au Honduras de fermer son ambassade à Taipei et a indiqué la fin immédiate de tous les projets de coopération bilatéraux.
« Ces projets avaient été conçus et mis en œuvre pour améliorer la vie du peuple hondurien et aider le pays à son développement national« , rappelle le ministère. « Les programmes de coopération portaient sur la construction d’infrastructures de base, l’économie, l’éducation, l’énergie, la médecine et la santé publique, le commerce, la formation professionnelle et l’autonomisation des femmes« , a souligné le ministère.
« Taiwan a aussi fait preuve de générosité en fournissant au Honduras une aide humanitaire et un soutien à la reconstruction après des tempêtes et des inondations« , a ajouté le ministère en regrettant profondément que l’administration de la présidente Xiomara Castro ait négligé cette amitié.
Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères a rappelé à la communauté internationale que la Chine est connue pour ne pas tenir ses promesses une fois ses objectifs diplomatiques atteints. Quand les paroles de Pékin ne sont pas suivis d’action, les pays bénéficiaires se retrouvent couverts de dettes.
Le ministère des Affaires étrangères met enfin en garde les autorités de Pékin : « en attirant les alliés diplomatiques de Taiwan par de fausses promesses, elles ont exacerbé le fossé entre les deux rives du détroit de Taiwan ».
« Taiwan continuera néanmoins de préserver les valeurs de liberté et de démocratie tout en collaborant avec ses partenaires pour maintenir la paix et la stabilité régionales et assurer à Taiwan le statut international qui lui revient », a-t-il assuré.
