La Chine «espère que la France offrira un climat des affaires plus équitable, plus juste et plus prévisible», a déclaré le dirigeant chinois.
À l’occasion de la visite du vice-premier ministre chinois He Lifeng à Paris, plusieurs dossiers ont été abordés avec le ministre de l’Économie français, Éric Lombard, comme les mesures antidumping touchant la filière tricolore du cognac.
Le vice-premier ministre chinois He Lifeng a appelé le 15 mai la France à proposer un climat des affaires «plus équitable, plus juste et plus prévisible», à l’occasion d’une visite à Paris.
La Chine «espère que la France offrira un climat des affaires plus équitable, plus juste et plus prévisible», a déclaré le dirigeant chinois en préambule d’une réunion avec le ministre français de l’Économie Éric Lombard au ministère.
Des relations tendues
Les relations entre la France et la Chine ont été affectées ces derniers mois par plusieurs dossiers économiques, tels que la filière française du cognac et de la viande bovine.
La Chine impose depuis mi-novembre aux importateurs de brandys européens (eaux-de-vie de vin, essentiellement du cognac) de déposer auprès des douanes chinoises une caution, en représailles à une procédure européenne visant les subventions d’État dont bénéficient les véhicules électriques fabriqués en Chine.
Ces mesures ont eu un impact sur la filière française de cognac, qui affirme avoir perdu 50 millions d’euros par mois depuis l’instauration de ces restrictions.
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Le président français Emmanuel Macron s’est déclaré le 13 mai «raisonnablement optimiste» quant aux négociations en cours avec la Chine sur le cognac. Mais,Éric Lombard a affirmé, deux jour plus tard, à l’issue de sa réunion avec He Lifeng, que les discussions entre la France et la Chine sur ce sujet n’avaient pas permis une solution définitive «à ce stade».
«La porte de la discussion reste ouverte» sur le cognac
«Le dialogue économique, à ce stade, n’a pas permis d’apporter une solution définitive à ce contentieux, mais je sais néanmoins pour en avoir longuement parlé avec son excellence He Lifeng que la porte de la discussion reste ouverte», a indiqué Éric Lombard.
«J’ai souhaité insister sur l’importance pour nous de revenir à la solution qui prévalait avant 2024. Je veux dire ici la confiance de notre capacité commune à y parvenir», a ajouté le ministre, rappelant que le cognac représentait 1,4 milliard d’euros d’exportations annuelles françaises vers la Chine.
«Il s’agit pour la France d’un sujet de première importance», a-t-il ajouté lors d’un point presse au ministère de l’Économie, en compagnie du vice-Premier ministre chinois, qui effectue une visite de trois jours en France jusqu’à ce jeudi.
La France n’exporte d’ailleurs plus de viande bovine vers la Chine depuis fin 2024, du fait d’un embargo total décrété par Pékin, lié à la fièvre catarrhale ovine (FCO), une maladie non transmissible à l’homme qui affecte essentiellement les ovins mais aussi les bovins.
La viande bovine française est «bienvenue» sur le marché chinois, avait déclaré le vice-premier ministre chinois lors d’une visite dans une ferme bovine à Harquency (Eure).
«La Chine invite également les entreprises françaises à accroître leurs investissements en Chine. (Nous) encourageons davantage d’entreprises chinoises capables et désireuses d’investir et de faire des affaires en France», a également assuré He Lifeng le 15 mai à Paris.
Xème Dialogue économique et financier de haut niveau Chine-France
Ce dialogue s’est tenu après la série de consensus établis entre les présidents Emmanuel Macron et Xi Jinping sur l’approfondissement des relations et de la coopération bilatérales.
La Chine s’apprête donc « à travailler avec la France pour mettre en œuvre les consensus des deux chefs d’Etat, coordonner étroitement dans les affaires multilatérales, préserver un environnement international favorable à une coopération économique et commerciale ouverte, enrichir la coopération économique et financière bilatérale, exploiter le potentiel d’une coopération mutuellement bénéfique, et créer un meilleur environnement facilitant le commerce et l’investissement, afin d’insuffler une nouvelle vitalité au partenariat stratégique global Chine-France, tout en menant la coopération sino-européenne vers un nouveau développement », a souligné le vice-Premier ministre chinois.
Selon l’agence de presse chinoise, Xinhua, la France s’est engagées à « créer un meilleur environnement commercial pour attirer davantage d’entreprises chinoises à venir investir et à développer leurs activités, permettant plus de résultats positifs de la coopération économique et financière pragmatique entre la France et la Chine », a souligné le ministre français.