La Chine et la Russie ont installé en mars un laboratoire de recherche commun sur la conservation du tigre de Sibérie à l’Université forestière du nord-est dans la province du Heilongjiang, dans le Nord de la Chine.
Le laboratoire compte plus de 20 experts des deux pays, est développé conjointement par le Centre de recherche sur les félins de l’Administration d’Etat des forêts et des prairies de Chine et l’Institut d’écologie et d’évolution A.N. Severtsov de l’Académie des sciences de Russie.
Le laboratoire englobe des domaines de recherche tels que l’écologie et la gestion de la faune sauvage, l’alimentation et la reproduction du tigre de Sibérie, ainsi que la génétique de la faune sauvage.
Les tigres de Sibérie, également connus sous le nom de tigres de l’Amour, vivent principalement dans l’Extrême-Orient russe et le nord-est de la Chine. Ils se déplacent fréquemment entre la Chine et la Russie. Raison pour laquelle, « la coopération entre les deux parties est d’une importance vitale », a déclaré Liu Ming, chercheur associé de la Société internationale des sciences zoologiques.
En 2010, la Chine et la Russie ont signé un accord de coopération visant à protéger les tigres de Sibérie et les léopards de l’Amour, qui comptent parmi les félins les plus menacés au monde.
« Le laboratoire formera une équipe de recherche scientifique internationale engagée dans la conservation des animaux menacés, approfondira les échanges théoriques et techniques sur la protection du tigre de Sibérie et renforcera le partage des données », a déclaré Jiang Guangshun, directeur du comité d’experts du laboratoire.
Les tigres de Sibérie sont l’une des espèces les plus menacées au monde. Selon des estimations, seule une dizaine de tigres de Sibérie vivaient à l’état sauvage en Chine à la fin du 20e siècle.
En mars 2024, la population de tigres de Sibérie en Chine a augmenté grâce à un effort concerté pour sauver cette espèce menacée et à la création d’un système de parcs nationaux offrant un habitat adapté aux tigres.
La Chine compte quatre sous-espèces de tigres : le tigre de Sibérie, le tigre d’Indochine, le tigre du Bengale et le tigre de Chine méridionale. La Chine compte désormais le plus grand nombre de sous-espèces de tigres.
Ces dernières années, la Chine « a continuellement renforcé ses efforts de conservation du tigre grâce à une série de mesures efficaces, notamment la création de réserves naturelles et de stations de gestion dans les aires de répartition des tigres sauvages, la désignation d’habitats importants pour le tigre et le renforcement des patrouilles et de la surveillance des habitats », a révélé le Global Times citant l’Administration nationale des forêts et des prairies (NFGA), à l’occasion de la Journée internationale du tigre.
La Chine a créé un parc national du tigre et du léopard du Nord-Est, d’une superficie de 1,41 million de kilomètres carrés, mettant en place un système intégré de surveillance aérienne et terrestre. L’amélioration des habitats du tigre a permis de protéger efficacement la plus grande population et la seule famille reproductrice stable de tigres en Chine.
Dans le parc national, la population de tigres a atteint environ 70 individus. En 2023, huit familles reproductrices et plus de 20 tigreaux ont été recensés, avec une aire de répartition dépassant 11 000 kilomètres carrés, soit environ 80 % de la superficie totale du parc.
« Le gouvernement reste déterminé à améliorer le processus et les normes de sauvetage scientifique des espèces menacées comme le tigre de Sibérie, ainsi qu’à mettre en place un système de prévention et de diagnostic des maladies courantes », selon la NFGA.
Des mesures ont été mises en œuvre pour interdire strictement la vente, l’achat, l’importation et l’exportation de tigres et de leurs produits, et pour lutter contre le braconnage, la contrebande et le commerce illégal de produits dérivés du tigre.
Également connu sous le nom de tigre de l’Amour, le tigre de Sibérie est l’un des animaux les plus menacés au monde et une espèce rare de l’écosystème forestier, vivant principalement en Extrême-Orient russe et dans le nord-est de la Chine. Selon l’agence de presse Xinhua, environ 500 tigres de Sibérie vivraient à l’état sauvage.