La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna arrivera à Pékin le 23 novembre dans la soirée, et tiendra le 24 novembre une conférence de presse conjointe avec son homologue chinois, Wang Yi.
La Chine doit « contribuer nettement plus » à l’aide humanitaire fournie par l’ONU aux civils palestiniens, a affirmé le 20 novembre la France après un appel entre les présidents Xi Jinping et Emmanuel Macron.
A ce jour, le soutien de la Chine à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) « est extrêmement limité, de l’ordre d’environ un million de dollars par an, et nous encourageons donc au plus haut niveau les autorités chinoises à faire beaucoup plus », a indiqué l’Elysée lors d’un point presse.
Paris appelle aussi Pékin, « qui est peu ou prou le premier partenaire commercial de chaque pays du Moyen-Orient », à « pouvoir aussi utiliser cette influence afin d’éviter toute escalade » dans le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Selon la chaîne CCTV, Xi Jinping et Emmanuel Macron « ont échangé leurs points de vue sur le conflit israélo-palestinien et estiment tous deux que la priorité absolue est d’éviter une nouvelle détérioration de la situation entre la Palestine et Israël, en particulier pour éviter une crise humanitaire plus grave ».
L’appel entre les deux dirigeants, qui se sont rencontrés en avril à Pékin et Canton lors d’une visite d’Etat du président Macron, survient quelques jours avant le déplacement de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna à Pékin.
La ministre arrivera le 23 novembre et tiendra le lendemain une conférence de presse conjointe avec son homologue Wang Yi. La communauté internationale doit « agir d’urgence » pour mettre fin à la « catastrophe humanitaire » à Gaza, a déclaré ce dernier à des diplomates de pays arabes et à majorité musulmane, venus eux aussi à Pékin.
« La Chine est un acteur qui pèse plus qu’auparavant dans la région », et elle « a une relation forte avec l’Iran », selon une source diplomatique française citée par l’Agence France Presse.
« La première chose qu’on attend de la Chine c’est de joindre ses efforts aux nôtres pour faire en sorte que l’on évite toute escalade régionale », ajoute-t-on, assurant penser que les échanges diplomatiques entre Paris et Pékin peuvent avoir « un impact » en ce sens.
