mardi, mai 6

Quatre opposants emprisonnés pour subversion ont été libérés à Hong Kong

Quatre anciens députés de l’opposition hongkongaise ont été libérés le 29 avril au terme de leur peine de prison pour subversion, prononcée lors du procès de 45 militants pro-démocratie en novembre 2024, a indiqué la police.

Claudia Mo, Kwok Ka-ki, Jeremy Tam et Gary Fan ont quitté à bord de véhicules les centres où ils étaient incarcérés, selon la police.

Condamnés fin 2024 à quatre ans et deux mois de prison pour avoir tenu une élection primaire officieuse en 2020, afin de forcer à la démission la dirigeante pro-Pékin de l’époque, Carrie Lam. Ils étaient en détention depuis mars 2021.

En vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong après les manifestations prodémocratie de 2019, ils s’étaient vus infliger une peine de prison ferme pour «subversion», ainsi que 41 autres opposants.

Une histoire d’élection

Les autorités avaient déclaré que l’élection primaire officieuse organisée par d’anciens députés visait à obtenir une majorité législative. Selon elles, cette élection avait pour objectif d’opposer un veto aveugle au budget du gouvernement, et constituait un complot visant à subvertir le pouvoir de l’État.

Cette affaire historique a impliqué diverses personnalités politiques de Hong Kong, comme des parlementaires élus, des conseillers de district, des syndicalistes et des universitaires dont les opinions allaient de modérées à radicales.

À la suite de sa libération, une banderole portant l’inscription «bienvenue à la maison maman» est accrochée au domicile de l’ancienne députée de l’opposition Claudia Mo. «Elle va bien et elle est de bonne humeur (…) Nous avons hâte de nous retrouver», a déclaré le mari de Claudia Mo à l’Agence France Presse.

Claudia Mo est une ancienne journaliste de l’Agence France Presse. Cette dernière considère que la couverture qu’elle a faite des événements de Tian’an’men en 1989 est « un éveil politique ». En 2006, elle a participé à la fondation du Civic Party, une organisation désormais dissoute avec laquelle elle a remporté un siège au Parlement en 2012 avant de quitter le parti pour faire campagne sur une plateforme mettant en valeur l’identité Hongkongaise.

Kwok Ka-ki, 63 ans, et Jeremy Tam, 49 ans, sont également d’anciens députés du Civic Party. Avant de faire leur entrée en politique, Kwok Ka-ki était médecin et Jeremy Tam pilote de ligne.

Gary Fan, 58 ans, est le co-fondateur de Neo Democrats, un parti qui promouvait une réforme électorale . Il s’est opposé à l’influence politique et culturelle de la Chine sur Hong Kong dans les années 2010. Gary Fan a indiqué à des médias locaux qu’il était en route pour se réunir avec sa famille et a remercié les Hongkongais pour leur sollicitude.

Ces quatre personnalités sont les premiers à recouvrer la liberté parmi les 45 militants, dont les peines vont jusqu’à dix ans de prison, comme pour l’universitaire Benny Tai, considéré comme le «cerveau» du complot.

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